FONTAINE DES TROIS GRÂCES
QUOI: LA FONTAINE DES 3 GRÂCES (fontaine de la place de la Bourse, Fontaine de la Bourse, fontaine Gumery)
QUI: Architecte: Louis Tullius Joachim VISCONTI, sculpteurs: Charles GUMERY & Amédée JOUANDOT, supervision des travaux: Louis LANCELIN, réalisée par les fonderies Thiébaut Frères.
OÙ: Place de la Bourse (anciennement place Royale, puis place de la Liberté, place Impériale lors la venue de Napoléon Ier, puis à la Restauration à nouveau place Royale et enfin place la Bourse)
QUAND: inauguration en mai 1869.
COMMENT:
> NATURE/CONSTRUCTION: Statues en bronze, vasque en fonte et socle marbre.
> ÉTAT: Toujours en eaux.
COMBIEN: 3 projets à l'origine, un seul exemplaire de réalisé.
POURQUOI: Cette œuvre est un legs de l'artiste à la ville de Bordeaux qui décida d'orner la place de la Bourse avec cette fontaine.
CONTEXTE
Sur la magnifique place de la Bourse s'éleva d'abord :
=> en 1743 une Statue équestre de Louis XV, qui fut abattue le 20 août 1792. (Voir la page dédiée ici : https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/statue-louis-xv)
=> puis, un arbre de la Liberté (à l’image de celui qui figure depuis 1999 sur les pièces françaises d'un euro et de deux euros, ils étaient appelés arbres Napoléon sous l’Empire…)
=> en 1828 une Colonne-fontaine de marbre qui fut ensuite transportée le 28 janvier 1845 place du Palais. (Voir la page dédiée ici : https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaine-colonne-de-marbre)
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Cette colonne-fontaine a été remplacée par la fontaine des Trois Grâces, qui est l’œuvre dessinée par Louis Tullius Joachim VISCONTI (architecte né à Rome et naturalisé français, mort en 1894 - auteur notamment du tombeau de l'empereur Napoléon aux Invalides à Paris) et sculptée par Charles GUMERY. Sans oublier Amédée JOUANDOT pour la partie basse avec les enfants sur les dauphins ainsi que les moulures du piédestal et la bordure du bassin.
Visconti, architecte de Napoléon III, venu à Bordeaux avec l'empereur, voulut apporter sa contribution à l'embellissement de notre ville. Le malheureux mourut finalement avant de voir cette fontaine érigée. Cependant son fils Léon Visconti, « soucieux d'honorer la mémoire et l'œuvre de son père », offrit les plans à la ville.
HISTORIQUE
Visconti avait légué un carnet de dessins sur la réalisation de fontaines à Bordeaux (originellement trois projets de fontaines monumentales: voir plus bas dans la page: §M'Enfin). Ce legs fut accepté par le Conseil Municipal le 19 Juin 1854. La municipalité décida le 20 avril 1857 de retenir le plus remarquable des trois projets (celui de la fontaine des Trois Grâces) non à la place de Toumy, comme l'avait prévu l'artiste, mais pour la place Richelieu (place Place Jean-Jaurès). Le devis atteignait la coquette somme, pour l'époque, de 120 000 francs. (Estimant ce montant trop élevé, la municipalité essaya de demander des matériaux moins chers : de la fonte au lieu de bronze et du marbre jurassien au lieu de carrare). Une étude fut demandée également à l'architecte Rodolphe Pfnor, élève de Visconti , mais le projet fut abandonné et on oublia de régler les honoraires...
Au cours de la séance du Conseil Municipal du 23 Octobre 1865, l'idée fut reprise et on vota la somme de 80 000 francs pour l’érection du Monument finalement sur la Place de la Bourse. Afin de convaincre ses collègues, un des édiles s’ exprima en ces termes : « Que de villes ne doivent leur fortune qu’à la curiosité de leurs monuments ! Bordeaux, déjà si célèbre par ses produits recherchés du Monde entier, le sera davantage si vous lui donnez de nouveaux monuments artistiques. »
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Pas rancunier, Rodolphe Pfnor proposa ses services, qui furent repoussés (il sera quand même payé... en 1869). Il était décidé que les travaux seraient supervisés par Louis LANCELIN (directeur des travaux de la ville), les sculptures, confiées à GUMERY, (prix de Rome de renom, parmi ses œuvres, « l'Harmonie et la Poésie » en façade de l'opéra Garnier), qu'assisterait le Bordelais JOUANDOT, qui venait d'achever la sculpture du fronton ouest de la Bourse. A la suite de divers aléas (fermeture de la carrière de pierre, difficultés pour réaliser la vasque en bronze...) la fontaine fut construite en 1869. Bordeaux n’eut donc plus à envier la fontaine de Nîmes, du sculpteur Pradier, ni celle de Molière à Paris (due elle aussi à Visconti - voir §M'Enfin en bas de page).
Au moment de l’inauguration de la fontaine des Trois Grâces en mai 1869, on demanda au curé de Saint-Pierre de venir bénir l’édifice. On prête à l’ecclésiastique cette réponse : « Je bénis les statues des saints, mais pas les seins des statues »...😊
On conte aussi qu’une procession voulut changer d’itinéraire pour ne pas passer devant Aglaé, Euphrosyne et Thalie, qui sont très "sommairement" drapées, pour ne pas dire nues. Le cardinal Donnet écrivit une lettre faisant remarquer qu’il ne voyait aucun inconvénient à ce que les fidèles puissent continuer à défiler sur la Place de la Bourse.
En octobre 2001, à l'occasion des travaux du tramway et plus précisément de la construction du parking souterrain, la fontaine des 3 Grâces a été retirée de la place de la bourse. Cette absence forcée a été mise à profit pour réaliser d'importants travaux de restauration : rénovation de la fontaine, restauration de la base du monument.
L'occasion pour une poignée de nostalgiques de réclamer une étrange substitution: il s'agissait d'élever une réplique de la précédente statue équestre de Louis XV déboulonnée et disparue depuis plus de deux siècles en lieu et place de la fontaine (voir ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/statue-louis-xv). Le bon sens a plaidé heureusement pour le retour de la fontaine…
Le parking souterrain étant terminé l'emplacement destiné à accueillir à nouveau la fontaine des 3 Grâces est délimité. Le 5 janvier 2006 les filles de Zeus firent leur retour. L'échafaudage n'était pas encore enlevé que la neige s'invitait. Bien que cela ait été démenti, l'idée avait été envisagée que les motifs en relief de la vasque puissent être parés d'une couche de dorure. Le projet n'a pas abouti pour des raisons de budget ou d'esthétique, mais il a pourtant bel et bien existé. La photo ci contre qui a été réalisée peu de temps après le retour de la fontaine montre clairement une ligne dorée qui a été retirée au bout de quelques jours. Cette image témoigne qu'un essai dans ce sens a bien été effectué.
DESCRIPTIF
Cette fontaine a été réalisée par les fonderies Thiébaut Frères (à qui l'on doit aussi à Bordeaux le monument Gloria Victis place Jean Moulin.)
Elle représente les Trois Grâces debout, autour d’une colonne surmontée d’un vase, et tenant deux à deux les urnes d’où s’échappent trois jets abondants. Ce groupe repose sur un socle orné de cartouches, montrant les noms d’Aglaé, Thalie et Euphrosyne, et placés au centre d’une vasque dont l’eau retombe en nappe dans un grand bassin.
Pour les Romains, les Grâces représentent des déesses symbolisant la beauté, la séduction ou encore la fécondité. Dans la mythologie grecque elles sont appelées les Charités, elles seraient les filles de Zeus et d’Eurynomé. Les 3 Grâces ont en commun d'être jeunes et belles, et cela de façon éternelle. Par ordre alphabétique: Aglaé, Euphrosyne et Thalie.
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AGLAÉ serait la plus jeune des 3 Grâces, et la traduction de son nom issu de la mythologie grecque attire notre attention sur sa beauté. Elle est également la messagère d'Aphrodite. Cheveux tressés, Aglaé porte une couronne de fleurs. Sur la fontaine de la place de la Bourse, lorsqu'on vient des quais, Aglaé est au centre et elle fait face à la Garonne, le regard dirigé vers le miroir d'eau.
EUPHROSYNE porte en elle une grande variété de symboles car elle peut tout à la fois représenter la joie de vivre, l’allégresse, le plaisir mais aussi la confiance, le courage ou encore la bonne chère. Coiffure soignée et ornée de perles pour la seule des 3 Grâces à avoir les cheveux libres. Tête baissée, yeux baissés et mi-clos, Euphrosyne fait face au pont de pierre.
THALIE est celle qui symbolise l'abondance. On la reconnait à sa chevelure tirée en arrière pour former un chignon. Située dans l'axe central de la rue Fernand Philippart, Thalie a le regard dirigé vers la ville de Bordeaux (en écho à sa prospérité) et plus particulièrement vers une autre fontaine, celle de la place du parlement (https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaine-du-parlement).
Les sculptures des trois Grâces possèdent trois orientations différentes pouvant mettre en valeur que la destinée de la Ville, du fleuve et du pont de pierre sont intimement liées et complémentaires comme les sont les trois Grâces, les principaux entrelacées les unes avec les autres ...
Certains prétendent que les têtes des Trois Grâces sont celles de l'impératrice Eugénie et des rênes Victoria et Isabelle II. Visconti aurait ainsi rendu hommage à l'épouse de Napoléon III, à la reine d'Angleterre et à la reine d'Espagne. Certains ont vu également une allégorie des trois cours d'eau (Garonne, Dordogne et Gironde) qui ont fait la richesse de la ville. (Forte similitude de symbolique des fleuves par rapport à sa jumelle, la fontaine LOUVOIS aussi de Visconti: Voir en fin de page §M'Enfin)
Le piédestal de la vasque est accompagné de trois motifs ( réalisés par Amédée JOUANDOT ) figurant des putti ( nourrissons joufflus, nus avec des ailes ) montés sur des dauphins qui jettent l'eau par les narines. Ce piédestal et le socle des statues sont en marbre, tout le reste est en bronze. Le monument est entouré d'un "jardinet", à dix mètres de hauteur. L'eau de la fontaine s'écoule du haut vers le bas: partant d'une partie des amphores que tiennent les Grâces pour retomber successivement de la vasque dans le bassin, et d'autre part des jets continus s'écoulant par chacune des des narines des poissons ...
En proportion avec la place de la Bourse, par son sujet mythologique, ses ornements dans le style Louis XV, ce monument s’harmonise avec le cadre admirable créé sur ce point de la ville par Gabriel et Francin...
On lit sur le socle les inscriptions ci-après: "Exécuté d’après les dessins de Visconti. Voté en 1865. M. G.Henry Brochon, maire. Gumery et Jouandot, statuaires, 1866-1869. Erigé en 1869. M. A. de Bethmann, maire."
NOTE: Michel Cessateur, fontainier de la ville de Bordeaux, affirmait le 12 mai 2008 dans le journal le Sud-Ouest: "la fontaine des Trois Grâces accumule les « loupés » dans sa conception : l’architecte Visconti est mort avant la pose, c’est son fils qui a continué et il a commis des erreurs », explique-t-il. Le bassin n’est pas assez grand pour réceptionner l’eau, c’est pire quand il y a du vent, les embruns volent partout et vont mouiller le minéral autour. Les anciens ne se trompaient pas quand ils installaient des jardinières autour des bassins : elles étaient arrosées les jours venteux mais aujourd’hui, avec les traitements des eaux, cela s’avère impossible.
En effet l'aménagement de la Place et de la fontaine a beaucoup changé au cours des décennies: jardins, bancs, grilles, jardinières, parking, pavés... => Voir les photos plus bas dans cette page "§M'ENFIN"...
(Note: En 2018, la fontaine a eu une campagne de restauration. À rester ainsi toutes nues sous l’eau, leur bronze commençait à ternir sous le calcaire. D’où la nécessité de l’opération nettoyage. Pour les statues en bronze les retouches de patine ont été faites au nitrate de cuivre qui s’oxyde à la chaleur pour donner la couleur verte et le tout est fixé à la cire. La vasque de la fontaine en fonte, et son socle en pierre ont nécessité d’autres techniques : rénovation au pinceau pour l’une, micro-gommage pour l’autre retrouvant ainsi sa teinte rosée.)
ESQUISSES ET PLANS
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APERÇUS DE LA FONTAINE
Ancien trop-plein de la fontaine ayant depuis disparu (probablement subtilisé)...
Conduites et raccordement de la fontaine
M'ENFIN !?
ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES
VALSE DE PRÉNOMS & NOM: Français Romain Hébreux ITALIEN: Louis Tullius Joachim VISCONTI 😊
Issu d’une célèbre famille d’archéologues italiens (son grand-père Giambattista Antonio Visconti (1722-1784) a fondé le musée du Vatican dont son père, fut le conservateur), Louis Tullius Visconti est né à Rome, le 11 février 1791, au Palazzo Chigi, face à la fontaine de Giacomo Della Porta. Au cours de son enfance à Rome, il vécut les difficultés de son père Ennius Quirinus Visconti (1751-1818) qui, après avoir été nommé ministre de l’Intérieur lors de l’arrivée des Français, dut abandonner l’Italie pour se réfugier à Paris. Sa mère, restée seule avec ses deux enfants à Rome, fut poursuivie, tous ses biens confisqués.
Mais après la bataille de Marengo, le gouvernement français donna l’ordre de lui restituer tous les biens confisqués et lui fournit les moyens de rejoindre la France. Lorsque Visconti arriva à Paris, en 1801, il avait 10 ans. Comme son père, nommé conservateur des antiquités et des tableaux au musée du Louvre, il y occupera les plus hautes fonctions. En 1840, il conçut la cérémonie du retour des cendres de Napoléon, puis construisit le tombeau des Invalides. En 1853, il fut chargé de réunir le Louvre aux Tuileries.
Visconti passa son enfance à Rome, la ville aux 2 000 fontaines, et conserva de cette enfance romaine une passion. Pendant vingt ans, de 1824 à 1849, Visconti travailla presque sans discontinuer aux quatre fontaines de Paris. Il en construira quatre – chiffre symbolique et fatidique : les fontaines Gaillon (1824-1828), du square Louvois (1835-1839), Molière (1841-1843) et de la place Saint-Sulpice (1842-1848) (=> Voir ci-après). Ces fontaines de Paris, Visconti les a rêvées et les a voulues l’une après l’autre. Dès qu’un espace s’offrait dans la ville, il songeait à y construire une fontaine. Chargé de la démolition de la chapelle expiatoire de la rue de Richelieu, il songea à y installer la fontaine Louvois, hommage aux quatre grands fleuves de France, sœur aînée de la fontaine de Bordeaux. Et lorsque l’espace se déroba, comme dans la Rome du XVIe siècle, il s’adossa aux immeubles au croisement des rues, pour la fontaine Molière de la rue Richelieu.
Ces fontaines furent bien l’œuvre de sa vie. Huit ans avant de mourir, il préparait un grand ouvrage, en forme de testament, écrivant un texte de présentation pour chacune des fontaines, ses œuvres de prédilection. Lorsqu’il apprit, en 1852, que le gouvernement autorisait la ville de Bordeaux à emprunter pour construire des fontaines monumentales, il prépara trois projets : la fontaine de Mercure pour la place Dauphine, la fontaine de la ville de Bordeaux pour la place des Quinconces et la fontaine des Trois Grâces, destinée à l’origine à remplacer la statue de Tourny.
Visconti ne construira pas sa cinquième fontaine. Pas plus qu’il ne vit la réunion du palais du Louvre et du palais des Tuileries qu’il avait conçue. Il mourut d’une crise cardiaque en 1853. Mais les dessins qu’il n’avait pu envoyer, son fils – qui signera l’ouvrage consacré aux fontaines – les offrira à la ville, comme « la dernière pensée du grand architecte ». Un seul verra donc le jour …
Napoléon III retient en 1852 le projet de réunion du Louvre et des Tuileries élaboré par Louis-Tullius-Joachim Visconti. Il sera mis en oeuvre par Hector-Martin Lefuel après le décès de Visconti en 1853. Les travaux sont très rapidement menés puisque l'ensemble est inauguré en 1857.
Sur la Porte de la Cour Visconti, on peut remarquer des motifs de style "corail cerveau" (en latin diploria labyrinthiformis) que l’on retrouve à Bordeaux sur les 2 fontaines de l’Ecole Saint Bruno et sur la Fontaine Place Charles GRUET.
Porte de la Cour VISCONTI
LES AUTRES FONTAINES DE VISCONTI
PROJET (NON RÉALISÉ) DE FONTAINE MERCURE POUR LA PLACE DAUPHINE (place Gambetta, BORDEAUX)
PFNOR, élève de Visconti, fit les croquis suivants:
PROJET (NON RÉALISÉ) DE FONTAINE POUR LA PLACE DES QUINCONCES
PFNOR, élève de Visconti, fit les croquis suivants:
FONTAINE LOUVOIS / FONTAINE DES FLEUVES / FONTAINE RICHELIEU (Paris: Square Louvois)
Cette fontaine a été réalisée en 1844 par Louis Visconti à la demande de Louis-Philippe. Elle est un hommage aux quatre grands fleuves français : la Seine, la Garonne, la Loire, et la Saône. Le socle inférieur du monument est décoré de quatre tritons chevauchant un dauphin. Sur le pourtour de la grande vasque de marbre sont sculptés les douze signes du zodiaque en alternances avec des mascarons crachant de l'eau.
=> Réalisée AVANT la fontaine des 3 Grâces de la place de la Bourse, la fontaine LOUVOIS passe pour être une sorte de "sœur jumelle"... En effet les similitudes sont nombreuses, et l'on retrouve même une statue symbolisant la Garonne. C'est sans doute aussi pour cela que dans la fontaine des 3 Grâces, certains ont vu également une allégorie des trois cours d’eau (Garonne, Dordogne et Gironde) qui ont fait la richesse de la ville de Bordeaux.
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=> On remarquera que le pigeon parisien a une fâcheuse tendance à déféquer abondamment sur la statue de la Garonne... Simple coïncidence direz-vous...? 😊
FONTAINE SAINT-SULPICE / DES ORATEURS SACRÉS / DES QUATRE ÉVÊQUES / DES QUATRE POINTS CARDINAUX (Paris)
FONTAINE MOLIÈRE (Paris)
FONTAINE GAILLON / LOUIS LEGRAND (Paris)
PROJET DE VISCONTI (NON RÉALISÉ) DE MONUMENT FONTAINE, DÉDICACE A L’IMPÉRATRICE EUGÉNIE
Si certains ont pu voir l'image de l'impératrice Eugénie dans l'une des statues des 3 Grâces, on peut également trouver un de ses projets de monument en l'honneur des poètes français, comportant l'inscription " MONUMENT EN L'HONNEUR DES POÈTES, FRANCE, NAPOLÉON III EMPEREUR, DÉDIE A L’IMPÉRATRICE EUGÉNIE "...
" MÊME EN PEINTURE...RIRINE, FIFINE, LOULOUTE... CHEZ "LES VISCONTI " ... UN HÉRITAGE FAMILIAL LES 3 GRÂCES ?😊
Le Château du Massino Visconti est une des œuvres architecturales qui témoignent, dans le Piémont et la Lombardie, du faste de la famille noble des Visconti. Édifié autour de 1134, sur les pentes du lac Majeur, à la suite de l'annexion de la même localité entre les fiefs de la famille Visconti, le château contient toutes les caractéristiques typiques de l'architecture stylistique du temps de Visconti. L'intérieur fut restructuré selon le style baroque, avec des fresques du XVII siècle attribués à l'école des Procaccini et richement meublé. Sur une des ces fresques, on retrouve justement une représentation des 3 Grâces 😊
PROJET (NON RÉALISÉ) DE FONTAINE PAR JACQUES ANGE GABRIEL POUR LA PLACE DE LA BOURSE
Cette place bordelaise est une des œuvres les plus représentatives de l'art architectural classique français du XVIII ème siècle. Au nord se tenait le Palais de la Bourse (actuelle Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux) et au sud l'Hôtel des Fermes (actuelle Direction Interrégionale des douanes et Droits Indirects qui abrite en sein le Musée national des douanes). Commencé en 1728 sur les plans de Jacques V Gabriel, ce magnifique décor a été terminé en 1755 sous la direction de son fils Jacques-Ange Gabriel. (son père Jacques V Gabriel décède en 1742)… (On pourra noter également qu’une autre fontaine, due à Jacques V Gabriel, se trouve justement dans la cour de l’Hôtel des Douanes => Voir la page dédiée ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaine-des-douanes)
Jacques-Ange Gabriel, à qui l’on doit d’ailleurs la Porte de Bourgogne/des Salinières, aura également proposé ce projet de fontaine pour la Place de la Bourse…
Père et fils étaient tous deux architectes du Roi Louis XV (dont la statue équestre ornait auparavant la Place à l’emplacement actuel de la fontaine des 3 Grâces => Voir cette page dédiée: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/statue-louis-xv ). On notera que Jacques-Ange Gabriel sera également l’architecte de la Place de la Concorde à Paris (anciennement Place Louis XV). Place qui comportait ainsi jadis en son centre, comme à Bordeaux, une statue équestre de Louis XV … elle aussi fondue à la Révolution !Bis repetita placent (il avait eu beau être surnommé originellement « le Bien-Aimé », ça n’y a rien empêché 😊) … Place où beaucoup y perdront ensuite la tête (1119 guillotinés, dont les GIRONDINS !!! A qui le monument des Quinconces rend hommage => Voir cette page dédiée: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/monument-aux-girondins)… En clin d’œil, on pourra aussi remarquer qu’à chacun des coins de cette place octogonale se trouve une statue représentant une ville française, et l’on retrouve ainsi une statue représentant Bordeaux à l'angle sud-ouest de la Place… (Une rue « Gabriel » se situe d’ailleurs non loin de la place de la Concorde).
Pour finir les anecdotes qui se recoupent, notons enfin que le sculpteur bordelais Amédée JOUANDOT, qui réalisa donc la partie basse de la fontaine des 3 Grâces (les enfants sur les dauphins ainsi que les moulures du piédestal et la bordure du bassin) était aussi l’auteur du Fronton de la Bourse sur cette même place, mais aussi de la statue de l'architecte Jacques-Ange Gabriel qui se trouve à l’Hôtel de ville de Paris. La boucle est bouclée !!! 😊
ET UNE, ET DEUX, ET TROIS FONTAINES... 😊
Le plan adopté en 1730 pour la formation de la place Royale ne reçut un commencement d'exécution qu'au bout de 8 ans. Pour accélérer la vente des terrains sur lesquels elle devait s'élever, M. de Tourny s'occupa d'en tracer invariablement les limites sur deux points principaux. Il fit travailler à la construction de l'hôtel de la Bourse à l'un de ces points, et démolir à l'autre l'ancienne porte Despaux qui obstruait la voie publique.
Amélioration faite au plan donné par l'architecte Ange-Jacques Gabriel, les deux nouvelles portes de ville, qu'il était nécessaire d'ouvrir aux extrémités de la place Royale, devaient appuyer sur des pilastres couronnés de groupes de sculpture en bronze (devis en 1751 de 113 000 livres, somme qui effraya les Jurats). Le projet expliquait naïvement qu'elles représenteraient la Garonne et la Dordogne, "dans des attitudes où elles semblent venir admirer le Roi"... Le sculpteur Lemoyne exécuta les maquettes en plâtre une vingtaine d'années plus tard.
M. de Tourny eut l'idée de substituer à ces ornements 2 fontaines pour fournir de l'eau potable à un quartier populeux qui en manquait. Ces fontaines furent détruites en 1828 lorsqu'on démonta le parapet au bout duquel elles étaient, pour former le quai de la place Royale.
=> Voir le détail de ses fontaines sur ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaines-place-royale
" L'ENVOL DES TROIS GRÂCES " 😊
" CHOCOLOUITINES <ou> PAIN AU CHOCOLOUIT "... DÉJÀ ET ENCORE DE LA PUBLICITÉ A L’ÉPOQUE... 😊
"LE MAILLON VÉHICULATOIRE DE LA PENSÉE ... DES TROIS GRÂCES"... 😊 « LE MERCURE TRIGONE EN NEPTUNE » 😊
Alors, vous vous doutez bien, en écumant la toile on tombe toujours sur de "tout"... Alors "pas de bol" (ou d'amphore du coup ici), l'étoile a dû briller trop fort ou l'astrologue a dû regarder notre étoile trop longtemps à l’œil nu, la 1ère pierre n'a pas du tout été posée le 17 juillet 1828...!!! C'est un peu loupé pour cette carte qui comporte donc en "correspondance" le chiffre 17 ...
La fontaine a été construite après la mort de son auteur: Visconti est décédé d’une crise cardiaque en 1853 (elle fut inaugurée en mai 1869)...
=> Espérons que les prédictions astrologiques de ce monsieur / cette dame seront un "tantinet" plus justes 😊😊😊
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NON NON ET NON, IL N'Y A JAMAIS EU DE STATUE DE NAPOLÉON III SUR LA PLACE DE LA BOURSE !!! ☹ ☹ ☹
Vous trouverez sur internet, sur cet extrait d'article du Sud-Ouest ci-après, et dans certains livres (dont un qui vient juste de sortir, actuellement sur les têtes de gondoles de vos libraires - duquel est tirée la photo ci-dessous...) des descriptions/textes avançant qu'il y a eu jadis une statue de Napoléon III sur la place de la Bourse avant la fontaine des 3 Grâces...
=> Ceci est FAUX !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Qui a lancé cette rumeur fausse?
Oui Napoléon III est venu est Bordeaux (avec Visconti justement), il y eu un arc de triomphe en face de la Bourse à cette occasion.... Oui il y eu une proposition du Conseil Municipal en 1806 à Napoléon III pour lui dresser une statue sur la place de la Bourse, mais il la DÉCLINA... Oui il y eu bien une statue équestre de Napoléon III, mais elle fut inaugurée le 20 avril 1858 au MILIEU DES ALLÉES TOURNY !!! PAS sur la Place de la Bourse !!!
Et pour les "haters" qui n'y croiraient pas, voyez la photo ci-contre et je vous invite à vous reporter sur ma page dédiée à cette statue ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/statue-napoleon-iii
Cliquez sur cette vidéo ci-contre, on comprend très vite le souci des rumeurs 😊
NE DITES PAS: " LA PRÉVENTION À DESSEIN " ... MAIS DITES: " LA PRÉVENTION A DES SEINS " 😊
Dès octobre 2009, et ce tous les ans, ce même mois, une campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein utilise comme vecteur les Trois Grâces de la place de la Bourse, enrubannées de rose et baignant dans une eau rosé. Le cancer du sein concerne une femme sur neuf. Gros thème de santé publique, la maladie bénéficie ainsi d’une campagne de sensibilisation durant tout le mois d’octobre. Mobilisation de tous les acteurs de santé partenaires de l’Agideca (association girondine pour le dépistage des cancers) pour inciter les femmes à se faire dépister...
=> Il est vrai qu'à Bordeaux, les statues sont un brin "girondes" et avec des formes "généreuses" 😊. Que ce soit celle de l’hôtel de Ville, de la fontaine Amédée-Larrieu, du Monument Aux Girondins, de la Renommée, de la colonne Rostrale des Quinconces, et certaines des statues du Grand Théâtre, elles n'ont pas attendu d'être sur les plages de Montalivet...😊 Jean Dujardin était plutôt ravi dans OSS117 (vidéo ci-contre), mais de son côté Tartuffe disait à Dorine: "Couvrez ce sein, que je ne saurais voir. Par de pareils objets les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées."...😊 (Bon c'est sûr, notre statue de Jeanne d'Arc est bien couverte, elle était pas de la région cette drôle😊)
TRANSITION TOUTE TROUVÉE VERS LES "BLONDES D'AQUITAINE" AUX BELLES MAMELLES 😊 (ok je sors...)
=> Cow Girls en "Bordelait"... « La vache, la vache, la vache elle est barjot !!!» « Maman, c’est la vache marron qui fait le Cacolac ? » 😊
La "Cow Parade" est devenu un concept à part entière, un concept qui a fait le tour du monde (il y a eu plus de 58 "escales") . L'événement a été organisé pour la première fois en 1998 par une association de commerçants zurichois mais elle a réellement pris son envol en 1999 lorsque l'homme d'affaires Peter Hanig, soutenu par l'agence des affaires culturelles de la ville de Chicago, organisa une exposition qui attira plus d'un million de visiteurs. C'est un sculpteur suisse, Pascal Knapp, qui créa 3 formes de vaches, reprises systématiquement pour chaque Cow Parade organisée à travers le monde. Le principe est le même à chaque fois : les vaches "brutes" sont achetées 7800 euros l'unité par des entreprises puis décorées par des artistes locaux et exposées en plein air pendant plusieurs mois avant d'être vendues aux enchères. Une partie des profits est reversée à des organisations caritatives locales.
Sur plus de 200 projets reçus, 60 ont été sélectionnés. Ils ont alors été invités à customiser avec humour, dérision et sens artistique ce charmant ruminant, qui fut, in fine, vendu aux enchères fin septembre au profit de la Banque Alimentaire de Bordeaux (180 000€ ont été ainsi reversés). Auparavant, cette expo, vachement sympa, était donc à voir du 7 juin au 14 septembre 2010 aux quatre coins de la ville…
=> La Vache Landaise - Artiste ITTURIA - Propriétaire SUD OUEST - Vendue aux enchères 11 500 €. (elle ne quittait pas une seconde du regard un autre bâtiment situé de l'autre côté de la Garonne qui est un peu son chez soi, "l'étable Sud Ouest".)
=> Gabrielle - Artiste Jofo - Propriétaire C.C.I. de Bordeaux - Vendue aux enchères 11 500 € (elle pouvait être surveillée par son "propriétaire éleveur" la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bordeaux dont les locaux étaient situés juste derrière elle.) En regardant attentivement le côté droit et la tête de Gabrielle, les visiteurs auront sans doute reconnu un petit personnage qui leur rappelle peut être quelque chose. "La tête du Toto de Jofo "... (PS: un intrus coloré se cache ci-dessous...une sorte de clown triste 😊)
UN HOMME DE "LETTRES"... « VAUT MIEUX UNE TÊTE BIEN FAITE QU'UNE TÊTE BIEN PLEINE"... 😊
Des œuvres monumentales (jusqu’à 8 mètres !) signées de l’artiste catalan Jaume Plensa, exposition proposée par la mairie de Bordeaux du 27 juin au 6 octobre 2013, en plein cœur de la cité…
Cette statue Place de la Bourse nommée « House of Knowledge » (2008, acier inoxydable, 800 x 550 x 530 cm) est composée d’une multitude de lettres soudées. Cette grande forme humaine est comme une invitation permanente au voyage dans l’espace et dans la sculpture elle-même. Encourageant la contemplation silencieuse ainsi que l’exploration physique et sensorielle en invitant le public à entrer et à marcher à l’intérieur, le vide monumental se transforme ici en réceptacle de nos émotions et de nos rêves. »
« KEZAKO ? SCHMILBLICK KUNDELICH KAMOULOX…?» «2001 A SPACE ODYSSEY: THE MONOLITH !!!»
Les trois œuvres proposées étaient le fruit d’un désir de partager la réflexion de trois jeunes collectifs d’architectes/artistes, de participer à la biennale d’architecture, d’urbanisme et de design de la ville de Bordeaux, et d’ouvrir des horizons nouveaux au plus grand nombre.
« We are attempting to survive our time so we may live into yours » dauphins architecture | G. Crespel | J.Beau | Cesma :
En 1514, Dürer grave Mélancolie et dessine un polyèdre complexe représentant la pensée rationnelle face au chaos du monde.
En 1977, la NASA lance dans l'espace les sondes Voyager contenant le Golden Record, disque gravé d'échantillons sonores censés représenter la diversité terrestre et destinés aux vies extraterrestres.
En 2012, une sculpture sonore s'élève Place de la Bourse et diffuse aux passants un mixage du Golden Record...
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CANDIDATURE DE LA FRANCE A L’EXPOSITION UNIVERSELLE 2025... Abandonnée !!! "La ... Les Boules" !!! 😊
Du 26 au 29 mai 2016, la place de la Bourse recevait le pavillon ExpoFrance présentant la candidature française pour l’Exposition Universelle 2025...Et si Bordeaux était une des villes hôtes de l’Exposition Universelle 2025 ? C’était le pari audacieux de Jean-Christophe Fromantin et de son équipe. Le député-maire de Neuilly, président de la candidature française pour l’Exposition Universelle 2025, avait décidé de faire de Bordeaux la quinzième halte de son tour de France en seize étapes.
Durant trois jours, bordelais et touristes pouvaient déambuler dans le stand ExpoFrance placé sous le signe des Expositions Universelles passées et -surtout- futures. Plusieurs animations étaient alors proposées aux curieux dans ce pavillon surplombé d’une sphère de douze mètres de haut. Un film en 3D dans une première salle présentera les ambitions françaises pour 2025 tandis qu’à l’extérieur des stéréoscopes placés sur des totems permettront aux visiteurs de voir des photographies en reliefs des Expositions Universelles de l’époque. Une salle attenante permettait, quant à elle, aux fans de selfies de soutenir ExpoFrance 2025 sur les réseaux sociaux. La nuit tombée, des jeux de lumière étaient projetés en continu sur le globe bleu.
Le projet, soutenu par le Président Hollande et le Premier ministre Valls, avait pour thème "la connaissance à partager, la planète à protéger". Son retrait est annoncé en janvier 2018 par le Premier ministre Édouard Philippe évoquant un risque financier...
"MAIS VOUS ÊTES FOU ? OH OUI !!! " 😊
"POUSS'MOUSSE C'EST BIEN PLUS MALIN POUR SE LAVER LES MAINS... L’ÉVIER EST JUSTE TROP HAUT 😊
ARRÊTEZ DE LEUR "GRIMPER DESSUS" !!! ☹ GRIMPEZ PLUTÔT SUR LA STATUE DE CHABAN !!! 😊
"COMMENT? VOUS MAÎTRISEZ 3 LANGUES ? PARFAIT, VOUS COLLEREZ LES TIMBRES !!! " 😊
L’ÉTERNELLE JEUNESSE FIGÉE DES FILLES DE ZEUS... 😊 ÉVOLUTION DE LA PLACE AU FIL DES DÉCENNIES...
LA FONTAINE EST PASSÉE ENTRE LES "GOUTTES" DE LA PLUIE ANGLAISE... DE BOMBES" ☹
=> Bombardement anglais dans la nuit du 8 au 9 décembre 1940
ARBRES DE LA LIBERTÉ, LES RACINES "ABREUVÉES DU SANG DES FÉDÉRALISTES ET ARISTOCRATES"... ☹
Mais à Bordeaux comme en Gironde, l’usage de planter un arbre de la Liberté ne se manifesta seulement qu’à partir de 1791. C’est au Jardin public, sur la place de la Bourse, place de la Monnaie ou place du Pradeau devant l’église Saint-Seurin, que se déroulèrent les premières fêtes patriotiques associant la plantation d’un arbre (souvent un chêne).
En 1792, la Section révolutionnaire « Franklin » dressa un arbre de la Liberté place Nationale (place Gambetta), où sera dressée un an plus tard la guillotine… C’est au cours d’une de ces réjouissances populaires que le président Tallien s’exclama : « Afin que l’arbre de la Liberté jette de profondes racines, il faut que le pied en soit arrosé par le sang des fédéralistes et des aristocrates »… L’avenir lui donna raison… 302 citoyens y seront exécutés d’octobre 1793 à juillet 1794.
La plantation d’un arbre de la Liberté se faisait en grande solennité, accompagnée d’une cérémonie bien codifiée : présence des autorités, magistrats de la ville et généraux, sans oublier les décors de guirlandes de fleurs, de drapeaux tricolores, les devises hautement patriotiques et le bonnet phrygien.
Ces fêtes civiques se poursuivirent sous la Terreur, période particulièrement sanglante à Bordeaux. Elles se déroulèrent devant le Théâtre de la République (Grand Théâtre), place de la Montagne, place Saint-André (autrefois à proximité de la cathédrale). C’est à ce moment que fut planté un arbre de la Liberté au coin de la place du Département qui sera à l’origine de la rue de l’Arbre-Chéri (baptisée au XIXe siècle rue de l’Hôtel-de-Ville). Ces arbres « sacrés » attiraient parfois la haine des contre-révolutionnaires qui, la nuit venue, coupaient leurs branches ou sciaient leurs troncs, des actes de vandalisme sévèrement réprimés, car leurs auteurs encouraient des années de prison voire la guillotine.
Avec l’accession de Louis XVIII au trône, les arbres de la Liberté furent souvent arrachés à cause du symbole qu’ils représentaient ; mais la tradition de l’arbre reprit au moment des grands événements de 1830 et 1848.
Par patriotisme républicain, un tonnelier du quartier des Chartrons osa en planter un place Picard en 1870 ce qui lui a valu d’être emprisonné… L’arbre lui, restera malgré tout en place jusqu’en 1887, année où l’on édifia à sa place une fontaine avec au-dessus la statue… de la Liberté de Bartholdi. (Voir la page dédiée ici : https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaine-statue-liberte)
Le 25 avril 1948, c’est sur l’île du Jardin public que l’on commémora la révolution de 1848 par la plantation d’un arbre de la Liberté.
Plaque apposée sûrement pour justifier le changement de nom pendant la révolution et rebaptiser la Place Royale en Place de la Liberté, les "autorités constituées" à cette époque étaient le comité révolutionnaire qui dirigeait la ville de Bordeaux (terme incluant les représentants des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires).
NOTE: Il devrait y en avoir une également un peu plus loin sur la Place du Parlement sous un store du café chez Édouard. Créée en 1760 sous le nom de Place du Marché Royal, elle a été rebaptisée Place du Marché de la Liberté à la Révolution française.
LES 3 "GRACES" DE LA PLACE DE LA BOURSE... Sans aucun sous-entendu bien évidemment, ce n'est pas le genre de ce site... Nooooonnn...😊
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CERTAINS DOUTENT DE RIEN...😊
- Sources:
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> Création de la page & publication: 12 Avril 2019. Posté le même jour sous pseudo "Djé Karl" sur le groupe public Facebook Bordeaux Je Me Souviens: LIEN du post
