FONTAINE DU PARLEMENT

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  • QUOI: FONTAINE DU PARLEMENT / Fontaine (de la) Place du Parlement.

  • QUI:

> 1ère Fontaine: Plans par François Bonfin, et réalisation par le sculpteur Claude-Clair Francin.

> Fontaine actuelle: A l'initiative du maire de Bordeaux Guillaume-Henri Brochon, dessinée par l'architecte bordelais Louis-Michel Garros.

  • : Place du Parlement (anciennement Place du Marché Royal & Place de la Liberté)

  • QUAND: 1865.

  • COMMENT:

> NATURE/CONSTRUCTION: (Avec du plomb et couverte de marbre pour la 1ère...A demi achevée...) Puis en pierre style néo-rocaille pour la fontaine actuelle.

> ÉTAT: Toujours existante et en fonctionnement.

  • COMBIEN: 3 fontaines successives... (la 2ème ayant été placée dans la rue Royale)

  • POURQUOI: Fournir aux habitants du quartier de l'eau potable, et embellir la place.

  • LOCALISATION

Coordonnées GPS: 44.84071, -0.57203.

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=> la CARTE:

  • ORIGINE DU NOM

La création de la place du Parlement-Sainte Catherine, à l’origine "Place du Marché Royal", appartient au marquis Louis-Urbain Aubert de Tourny (intendant de Guyenne), qui se proposait d'en faire une succursale du Grand-Marché, dont il reconnaissait l'insuffisance. Elle fut ensuite nommée "Place de la Liberté" sous la Révolution. Elle prendra enfin son nom actuel en 1848, en hommage au Parlement de Bordeaux(1462 à 1790), sous l’Ancien Régime. (Autrefois le parlement dans les villes faisait office de Cour de Justice. Le Parlement de Bordeaux agissait en tant que 3ème Cour de France derrière Paris et Toulouse...). Quelques assemblées particulières eurent lieu chez le président Daffis, pendant les troubles de la Fronde. (La rue du Parlement rue s'appelait auparavant rue de Saint-Mexant , à cause de l'église de ce nom, à son extrémité occidentale).


  • HISTOIRE DE LA PLACE

Sous l’impulsion du marquis Louis-Urbain Aubert de Tourny, elle a été réalisée par l’architecte André Portier, entre 1754 et 1757, date à laquelle le pavage a été mis en place. Elle faisait partie du programme architectural que souhaitait le marquis pour contribuer à l’embellissement de la ville de Bordeaux.

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Lors de la construction de la Place Royale (actuelle place de la Bourse), Tourny avait la volonté de lier le port à la ville et aux commerces, et décida pour ce faire du percement de la rue Royale (actuelle rue Fernand-Philippart) et de la Place du Marché Royal, détruisant par là même plusieurs édifices, ce qui n’a pas été sans heurts. Il fallut pour cela démolir un îlot de maisons. Il fallait exproprier, et se heurter non pas seulement à d'exorbitantes demandes, mais à des traditions domestiques, à des privilèges de bourgeoisie, à de vieux contrats notariés, à des droits féodaux. Pour aligner au cordeau la vieille cité, il fallait d'abord niveler la société tout entière.

En construisant la place Royale, on avait commencé à ouvrir la rue de ce nom sur le terrain d'une ruelle dite des Écuries, qu'il était en même temps indispensable d'élargir et de redresser. Cette ruelle aboutissait à deux autres aussi étroites et plus mal bâties , qu'on appelait rues des Lauriers et de Castignac(/Coustignan).

Finalement, son projet fut accepté par la Jurade en 1753, et les travaux démarrèrent. La rue Royale et la Place du Marché Royal reprirent le style utilisé pour la Place Royale (actuelle place de la Bourse), offrant une ordonnance architecturale homogène, dans un style rocaille assagi, le « style Portier ». La place forme un quadrilatère irrégulier, les constructions sont en pierre de taille. Les immeubles comportent tous un rez-de-chaussée commercial, surmonté de deux étages nobles et d’un dernier traité en attique. Les façades sont décorées de mascarons, de clés de voussures et de balcons en fer forgé. Toutes les modifications effectuées sur la Place par la suite ont repris ce même style.

La place a été inscrite aux Monuments Historiques le 17 avril 1952.

  • LA (les) FONTAINE(S)

Au centre de la Place du Marché Royal s'élevait une première fontaine de forme élégante, avec des tuyaux en plomb, et la seule de Bordeaux qui ait été couverte de marbre. Sous l'intendant Charles Robert Boutin (intendance de 1758-1766, suite au décès de Claude de Tourny) François Bonfin dressa les plans et le sculpteur Claude-Clair Francin était en charge de la réalisation (marché passé pour 2400 livres dont 1200 pour la "façon"). Il commença ses travaux le 27 Septembre 1759 . Mais n'ayant pas été payé, et le marché annulé, il quitta Bordeaux en 1764 en laissant la fontaine à demi achevée . (c'est grâce à la machine de la Font de l Or de Mr Jouis que l'eau fut amenée jusqu'à cette fontaine).

En 1776, le marché de la volaille ayant été transporté du quai du Chapeau-Rouge à la place du Marché-Royal, on abattit sa fontaine, dont les jets furent mis contre une maison de la rue Royale. Ils y embarrassaient la voie publique, et contribuaient à la salir, tandis que l'ancienne fontaine décorait auparavant la place où on l'avait construite. Tourny avait prescrit une façade uniforme pour les maisons qu'on y élèverait. Il n' y en a que la moitié qu'on ait depuis bâties sur ce plan.

C’est en 1835 que Joseph Jouis, Directeur de l’établissement hydraulique de la Font de l’Or, suggère de capter les eaux d’une source située au Taillan, entre les moulins du Thil et de Bussaguet. Messieurs Mary et Devanne se chargent de mettre en place le projet en 1841. Onze ans plus tard, Louis Napoléon déclare d’utilité publique « les travaux de conduite et de distribution d’eau votés par la ville de Bordeaux ».

http://www.occurrence-photographie.fr/drone-by-droniryc« Occurrence Cyril Cosson photographie »

En 1857, après d’âpres débats entre les partisans du filtrage des eaux de la Garonne et ceux du captage des eaux de source, la municipalité décida ainsi la création d’un deuxième aqueduc, de 12 km de long, acheminant les eaux du domaine du Thil au Taillan. Commencé en 1854, l'aqueduc est mis en service le 15 août 1857. Cet ouvrage, en maçonnerie constituée de moellons de 12 km de longueur, avait à l’époque un débit moyen de 250 m³ par heure et alimentait 400 bornes-fontaines, cinq fontaines monumentales et cinq fontaines Wallace. Cette nouvelle infrastructure permit donc la création de plusieurs fontaines dont celle de la place du Parlement. (Aujourd’hui, l’aqueduc du Taillan fonctionne toujours et aboutit à un réservoir de 13 000 m³ de la rue Paulin au cœur de Bordeaux et peut véhiculer 44 500 m³ par jour).

L'actuelle fontaine du Parlement fut installée en 1865, à l'initiative du maire de Bordeaux Guillaume-Henri Brochon. Elle a été dessinée dans un style néo-rocaille par l'architecte bordelais Louis-Michel Garros à qui l'on doit également l'hôtel Exshaw (illustration de l'art gothique anglais, sa plus belle réalisation), la fontaine de la place Nansouty et celle de la place Charles Gruet. En Gironde on lui doit aussi l'église Notre Dame des Passes à Arcachon (au Moulleau pour être précis).

Autour d'un piédestal se greffent des volutes supportant une vasque d’où émergent des têtes de femmes, celles-ci sont dues au sculpteur bordelais Edmond Prévot (/Edmond Prévost). Des mascarons y délivrent l'eau. Son soubassement est composé de grosses dalles de pierre dorées.

  • PLANS

  • VUE 3D


  • M'ENFIN !?

ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES

  • VUES D'AUTREFOIS...

  • DES CITERNES D'EAU A BORDEAUX... CERTES, ON PRÉFÈRE PARFOIS UNE "COULEUR PLUS ROUGE" AU LIQUIDE... 😊

Sous la place du Parlement se trouve une citerne installée par les Allemands sous l’occupation. Aujourd’hui enfouie, il est encore possible de deviner le tracé de son réservoir lorsque l'on traverse la place. (Le sol de cette place qui a été refait en 1980 se compose​ de grandes dalles de calcaire dorés.)


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(Journal Le SUD-OUEST: 1995_06_06)
  • ADIEU CROISSANT DE LUNE... CET ÉLÉMENT A ÉTÉ "ÉCLIPSÉ"... 😔

On notera qu'une partie de la sculpture supérieure a aujourd'hui disparu.

  • TRANSFORMATION EN FONTAINE DE VIN !!!! 😊

  • LE CLIENT EST "ROI" AU MARCHÉ... 😊

> En 1755, l'intendant de Tourny décida d'établir une succursale du Grand-Marché de l'époque, (à l'emplacement de l'ex marché Victor Hugo), sur la Place du Parlement. Au vu de de son emplacement, il est nommé "le Marché Royal", et l'on y vend toute sorte des produits alimentaires. En 1757, 90 emplacements, environ sont prévus. On y trouve produits laitiers beurre, fromages, graisses lait volailles et dérivés, ainsi que légumes divers suivant les saisons. Beaucoup de négociants saintongeais débarquent des gabares en provenance de Blaye ou d'autres ports afin de présenter leurs produits (on les appelait les « coquetiers »). En 1776 le marché de volailles du cours du Chapeau Rouge déménage sur la place du Marché Royal. Pendant la révolution, la place et le marché prennent le nom de « Marché de la Liberté » c'est le sculpteur André Joseph Quéva qui grava le nouveau nom sur une maison de la place en 1792. Sous Louis Philippe le marché retrouva son ancien nom de « Marché Royal ». Ce marché se tenait le samedi matin, une cloche annonçait l'ouverture et la fermeture des transactions. principalement destinés à la volaille vivante en été et morte durant la saison hivernale. Pendant la période du carnaval les périgourdins apportaient dans des paniers leurs récoltes de truffes. Les négociations se finissaient chez un épicier de la place qui aimablement leur prêtait une balance, en contrepartie il recevait une ou deux truffes par pesée.Puis les années passant, le marché sera à nouveau transféré en un autre lieu : déplacé quai des Salinières, il est finalement accueilli sur la place Meynard à Saint-Michel en 1960.

> 1730-1759 - Requêtes et ordonnances de l'intendant,relatives: à l'établissement du marché royal; et à la démolition de maisons pour la formation dudit marché; propriétaires des maisons démolies: Pierre Daban Broca, Guillaume Bartharez, négociant ; Dubourg, Gaultier frères et soeurs, de Boursin, Taudias de Lauverguas, la veuve Duluc, Ruf, Renaire, Labotière, Fourcade, Joseph de Gombaut, chevalier, baron de Razac, Guillaume Coppinger, négociant, le syndic des Jésuites, madame Lavaui, Tanet, Pradier, Farrouilb, Penicaut, Sudre, MM. Farrouil, négociant, Pradier, Tenet, la présidente de Gombaut, Lavergne, Sudre, avocat, Penicaut, procureur, la dame Lavaut, Dubourg, conseiller au Parlement, les demoiselles Duro soeurs, de Camiran, la veuve Barthe, Suzanne Dirouard, veuve Loche, Reveillaud, procureur au Parlement, Jugun, ancien officier etc...

  • ACH, JA, C'EST CHHHHOLIIIIIII !!!!!!!!!! 😊

Dans la période à l'approche des fêtes de Noël, la fontaine est "enguirlandée" avec plus ou moins de succès 😊

  • DEVIS DE CONSTRUCTION DE LA FONTAINE

  • CONSTRUCTION DE LA FONTAINE

  • GRILLE D’ENTOURAGE

Aqueduc du Thil au Taillan
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> Création de la page & publication: 8 Février 2018. Posté le même jour sous pseudo "Djé Karl" sur le groupe public Facebook Bordeaux Je Me Souviens: LIEN du post