FONTAINE DE L'HÔPITAL SAINT ANDRÉ

> NATURE/CONSTRUCTION :  Édifice en pierre. Fontaine de type "Puits à pompe".

> ÉTAT :  Disparue.

Coordonnées GPS:

44.83899, -0.57806

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Vital Carles, le fondateur de l’Hôpital Saint-André, était un chantre et chanoine de la cathédrale Saint-André à Bordeaux. Né à Villenave-d’Ornon, il appartenait à une famille très riche qui avait probablement construit le château de Carles à Saillans (33) à la fin du XIVe siècle. Sa famille a donné deux jurats de Bordeaux, Pierre de Carles, président au Parlement de Bordeaux sous François 1er et son frère François de Carles, maire de Bordeaux en 1561, ainsi que l’aumônier et confesseur de Charles IX, Lancelot de Carles (1500-1568) et sa sœur Marguerite de Carles, épouse d’Étienne de La Boétie.

Vital Carles a choisi de consacrer une partie importante de sa fortune à la création d’une nouvelle institution dédiée aux pauvres, aux malades et aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le 24 décembre 1390, par un testament en gascon, il a fait don à la ville « à perpétuité et à jamais » de deux maisons et d’un vaste jardin pour l’hôpital. Il est fut le premier hospitalier de Saint-André et a administré l’hôpital jusqu’à sa mort le 15 mars 1398.

L’initiative de Vital Carles pour créer un nouvel hôpital suscita une forte opposition au sein du clergé local, nécessitant même l’intervention de l’archevêque Francisco degli Uguccioni. Malgré ces défis, Vital Carles a réussi à établir un hôpital qui a servi la communauté pendant des siècles.

Les guerres, les malversations et l'administration déplorable des différents hospitaliers contribuent à transformer l'hôpital en un lieu insalubre qui ne remplit plus son rôle d'hôpital.

À la fin du XVe siècle, Louis XII, de passage à Bordeaux, ordonna une enquête sur la gestion de l'hôpital. Cette enquête fut confiée en 1527, sous le règne de François Ier, à Nicolas Bohier, président du parlement. Ce fut la seconde chance de l'hôpital Saint-André. Horrifié par ce qu'il découvrit, Nicolas Bohier légua, par son testament du 25 mars 1538, la presque totalité de ses biens à l'hôpital pour alimenter et nourrir à jamais les pauvres de Dieu " Portant désormais le nom d' " hôpital Neuf ", on entreprit dès 1539, la construction de bâtiments nouveaux.

Cette période faste pour l'hôpital Saint-André, se poursuivit jusqu'en 1614, date à laquelle l' " hôpital Neuf " s'avéra lui aussi insuffisant pour recevoir les milliers de personnes frappées par les épidémies de grippes infectieuses et de peste.

Enfin, en 1825 fut lancé, grâce à l'appui du Duc de Richelieu, un concours pour la construction d'un nouvel hôpital, les fonds étant fournis par la dotation Richelieu et par le produit de ventes des rentes et d'emprunts. Et le 4 novembre 1829 était remises au maire de Bordeaux les clés du nouvel hôpital, fruit du travail de l'architecte Jean Burguet, devant une foule enthousiaste.

Après 440 ans d'existence, et de "bons et loyaux services ", le vieil hôpital de Vital Carles n'est plus, et ses locaux sont transformés en caserne. En 1938, un arrêté de Maire ordonne sa totale démolition et ouvre une voie sur son emplacement. En 1860 cette voie sera baptisée rue Vital Carles.

Un siècle plus tard, devant la vétusté du nouvel hôpital peu susceptible aux yeux de certains de s'adapter à une médecine moderne, des voix s'élevèrent pour envisager sa transformation en hospice...


En 1245 le pape lança une bulle autorisant les chanoines de Saints André à édifier un bâtiment pour y recevoir et traiter les pauvres malades. Ce fut là, la première idée et la primitive origine de l'hôpital Saint-André et qui, plus d'un siècle après, suggéra à Vital Carles, grand chantre métropolitain de Saint-André, la louable pensée de sa généreuse donation...

Fin du XIVe siècle Vital Carles constate que les antiques hospices de la ville ne remplissent plus leur rôle, les confréries ou les clercs qui les dirigent s'en accaparant les revenus. Les anciens hôpitaux de la cité, tels que ceux de Saint-Jacques, Saint-Julien, Saint-Martin, Saint-Esprit, Notre-Dame du Cahernan, Saint-Jean du Pont et de Saint-Lazare, ne correspondaient plus à leur destination primitive, ni aux besoins de la population. Plusieurs étaient fort endettés ou conférés à titre de bénéfices à des clercs rapaces et peu scrupuleux, dont le premier soin était d'en expulser les malades et les pauvres.

Possesseur d'une grande fortune, Vital de Carles décide alors de consacrer une partie de sa fortune à la fondation d'une nouvelle institution, qu'il souhaite réellement vouée aux pauvres. Bordeaux est en outre une étape quasi obligatoire pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, et un asile leur permettrait d'y être soignés.

Vers la fin de l'année 1389, il fit part de ses projets à ses supérieurs hiérarchiques. Le 24 décembre 1390, par acte retenu par Maître Pierre Scolan, notaire à Bordeaux, Vital de Carles, chanoine et grand chantre de Saint-André, fit dans son testament donation "à perpétuité et à jamais" d'un enclos  lui appartenant situé dans la Sauvetat Saint-André, paroisse de Saint-Paul constitué par des maisons.

(En 1390 Vital Carles possédait les maisons voisines de la porte Saint-André puisque le 5 mars 1387 il les acquit par échange du chapitre de Saint-André pour fonder l'hôpital. Voici comment s'exprime l'auteur de l'inventaire des titres du chapitre "Permutation et échange fait entre le chapitre et M Vidau Carles chantre de la présente église d'un sol et place avec les maderes quy y sont sciz en la paroisse de Saint-Paul rue Saint-André et plus une maison avec les maderes qui y sont sciz au même lieu lesquelles ledit sieur chantre tenait en fief du chapitre à savoir lesdits sols et place à certaine esporle et 14 sols bordelois de cens et ce pour la fondation de l’hôpital.")

Il comprend donc dans ce don généreux la maison qu'il avait fait bâtir entre la maison de Lambert et la maison de la Prébenderie et désire que ces immeubles forment ensemble un hôpital dans lequel il laisse 26 lits garnis chacun de coites et de deux paires de linceuls. On recevra dans l'hôpital pendant un ou deux jours les pauvres malades qui ne peuvent ni demander l'aumône ni chercher leur vie, ainsi que les pauvres pèlerins et les pauvres voyageurs, pourvu toutefois qu'ils ne soient pas des truands : « Perbu, dit le testateur, que ne sian pas deüs truands » (vagabonds).

Dès le début, Carles se mit en devoir d'y adjoindre les hôpitaux de Saint-Julien et de Saint-Georges, qui devenaient inutiles. « Jo, Vidau Carles, chante de la Egleysa Sent-Andriu de Bordeu, fondy, doty et orden un hospitau près la Saubetat de laditte Gleiza Sent-Andriu, en la parropia Sent-Pau, et dura de long de la carreyre commun per laquau on ba à la Porte-Basse, de par devant de l'un cap... loquau Hospitau beuil que aye nom et sia apperat l'hospiteau Sent-Andriu. »

(L'hôpital de Saint Julien fondé en 1230 était desservi par des ecclésiastiques et le prieur était à la nomination de Saint André. Les frères de la charité que le cardinal de Sourdis avait fait venir pour desservir l'hôpital de Saint André n'ayant pu s'arranger avec les jurats on y mit des filles qu'on appela "les sœurs noires". Chartier, directeur du bureau des lettres, laissa par son testament vingt cinq mille livres à l'hôpital à condition qu'on y introduirait des sœurs grises. Elles y furent au nombre de vingt quatre et y eurent une fort belle apothicairerie...)

Lors de sa fondation, il a porté différents noms, tels que Hospitau Sent Andrieu; Hospitale Sancti Andrée; Hôpital Saint André, Hôpital Sainte Marthe.

La fondation faite, Vital Carles demanda à l'archevêque d'accorder à l'hôpital un cimetière et une chapelle, ce qui suscita une vive opposition du chapitre de Saint-André. L'initiative suscita en effet une opposition forte dans le clergé local, à tel point qu'elle nécessita l'intervention de l'archevêque de Bordeaux Francisco degli Uguccioni, voire celle du pape Boniface IX, qui aurait été sacristain de Saint-André. Des lettres de Boniface IX du 14 juin 1395 l'autorisèrent finalement à bâtir la chapelle à l'angle des rues Saint-André et Saint-Paul et à établir le cimetière dans le jardin attenant à l'hôpital.

Au tout début, l'hôpital situé sur le bord méridional de la Devèze, était peu considérable en étendue, puisqu'il n'occupait que l'espace de deux maisons. Léo Drouyn dans son livre de Bordeaux en 1460, nous apprend qu'on trouve en effet dans un texte du quinzième siècle le renseignement suivant : « Johanes Gibonis, hospitalarius Sancti Andrée Burdegale, debet V solidos pro hospitale Sancti Andrée Burdegale constructo de novo in et super duobus soins » et, dans un contrat de l'an 1400 on trouve cette phrase: « Hospital Sancte Andrée solvit pro solo in quo solebat esse domus, quod est prope portam Sancti Andrée et muros civitatis ». Enfin, en 1404, dans le même manuscrit, on lit: « Hospitale Sancti Andrée solvit pro solis ni quibus est cimeterium et turris prope portam Sancti Andrée». Tous ces textes réunis sont une preuve que l'hôpital, à son origine, possédait deux maisons, l'une près du mur de l'enceinte romaine, à toucher la porte Saint-André, et l'autre voisine de la première faisant le coin de la même rue et de la rue Saint-Paul ou de Malemort, aujourd'hui rue de Ruat. Enfin, un terrain attenant qui aboutissait à une tour et servait de cimetière; maisons, terrain et tour ayant appartenu en 1367 au seigneur de Veyrines.

Premier hospitalier de Saint-André, Vital Carles administra l'hôpital jusqu'à sa mort. Il fut enterré le 15 mars 1398 dans le déambulatoire de la cathédrale.

Il exige qu'à la tête de l'hôpital soit placé un gouverneur laïque ayant la main sur les services; les prêtres ont assez à s'occuper des fonctions de leur ministère; on lui donnera le nom d'hospitalier de Saint-André. Son élection appartiendra au chantre de l'église Saint-André, et sous la direction du chapitre, et en son absence au doyen de ladite église et dans la chapelle même de l'hôpital. Si l'élection n'est pas faite dans un mois, il veut que les prêtres et "condonats" de l'hôpital, avec le conseil des chapelains, puissent élire ledit hospitalier « suivant Dieu et conscience, un mois après ». Il ajoutait cependant qu'en l'absence du doyen de Saint-André on devait avoir recours aux conseils éclairés de l'archidiacre du Médoc ou de Cernès et, s'ils ne peuvent y assister, au doyen des chanoines de Saint-Seurin. Il y aura, dit-il, dans l'hôpital des prêtres et des "condonats" pour servir d'aumôniers et d'infirmiers. Il y aura aussi dans la maison des "condonées" (On désignait autrefois sous le nom de condonats des religieux de la congrégation de Saint-Sulpice, dont le monastère était près de Rennes, en Bretagne. Le but de leur ordre était de se dévouer aux soins des malades. Pour le service des femmes il y avait des condonées).

C'est de concert avec les prêtres et les "condonats" de l'hôpital que les électeurs devront élire le laïque préposé à la tête de l'administration. L'hospitalier pourra être marié, mais sa femme pourra être d'un âge tel qu'elle ne puisse pas avoir d'enfant. Dans le cas où la femme de l'hospitalier viendra à mourir, celui-ci devra vivre chastement et dans la continence. S'il veut se remarier, il ne pourra le faire qu'après avoir pris conseil des électeurs et des prêtres de l'hôpital, qui devront juger si la femme qu'il a choisie rentre dans les conditions voulues et se montre apte au service de l'établissement. Si, contrairement à l'avis des prêtres de la maison, il veut épouser une femme de son choix, ou se mettre dans les ordres sacrés, il sera privé de son emploi, et un autre laïque sera mis à sa place. Quant à lui, il ne sera plus considéré que comme "condonat", et on ne sera tenu en aucune façon de le nourrir tant que sa femme vivra. Pendant la vacance de la charge d'hospitalier, les prêtres et "condonats" de l'hôpital éliront un "condonat" et un prêtre pour recueillir les fruits de l'hôpital au temps de la moisson. Il y aura deux prêtres dans l'établissement; ils recevront 10 livres pour leur nourriture. L'hospitalier et les "condonats" s'habilleront de drap gris et obscur, avec une croix de Saint-André portée sur le côté gauche du vêtement, ou sur le manteau, s'ils en mettent un. Cette croix sera bleu ciel. L'hospitalier visitera l'hôpital une fois par jour, pour voir comment se fait le service des pauvres; les pauvres devront se confesser dès leur entrée. Chaque année l'hospitalier fera la recette, établira la dépense de l'année et en rendra compte à l'official, auquel il donnera un bon dîner et un écu quand le compte sera clos. L'hospitalier, les prêtres et les "condonats" prendront leurs repas ensemble soir et matin. 

Les "condonées" logeront dans un quartier séparé, mangeront ensemble, à la même heure, dans un même lieu, où elles se retireront honnêtement sans parler trop haut et sans bruit. Et si parmi les "condonées" il s'en trouvait qui fussent de mœurs dissolues, que l'hospitalier donne pouvoir à une gouvernante de les mettre au pain et à l'eau. Il veut et entend que si l'hospitalier, les prêtres et les "condonats" et "condonées" sont de mauvaise vie, joueurs ou ivrognes, et qu'ils ne veuillent se corriger, que l'official les jette dehors, ou qu'il les punisse suivant leur crime. Il veut que les prêtres disent une messe haute dans la chapelle de l'hôpital, du moins le samedi, le dimanche, le lundi, à toutes les fêtes annuelles et doubles en la chapelle de Sainte-Marthe dans l'église Saint-André, le plus qu'ils pourront. Il veut que ledit hospitalier, les "condonats" et autres serviteurs de l'hôpital soient obligés de déclarer en entrant qu'ils donnent leurs biens à perpétuité audit hôpital; l'hospitalier et sa femme ne pourront se réserver que le quart de leurs biens.

Vital-Carles donne, en outre des maisons, places, vergers et jardins, et tous les immeubles qu'il possède dans la Sauvetat de Saint-André, en la paroisse de Saint-Paul et celle de Saint-Projet, tous les revenus annuels qui proviennent de ses rentes, esporles et agrières du blé et du vin, avec tous les droits, terres, landes, bois et padouens que le testateur possède à Bordeaux, dans les paroisses de Bègles, de Saint-Genès, de Villenave, de Gradignan, Saint-Vincent et les graves de Bordeaux, ainsi que les aubarèdes qu'il détient dans les paroisses de Saint-Médard et de Cadaujac, près du Port Lairon. Il fait don à la cité de Bordeaux de son hôpital et désigne les maires et jurats de la ville comme patrons de l'établissement. Ils nommeront, d'accord avec les "condonats", l'hospitalier; et les jurats délégueront deux d'entre eux pour s'occuper des affaires et de la direction de l'établissement. Il entend que son hôpital soit aussi destiné à pourvoir à l'éducation des enfants natifs de Villenave d'Ornon, lieu de sa naissance, et qui montreraient des dispositions pour l'étude. En conséquence de cette clause testamentaire, on a élevé dans l'hôpital, jusqu'à la Révolution, six enfants de famille, nés dans les communes de la banlieue de Bordeaux. Après six ans d'études, on leur donnait une profession et ils étaient entretenus pendant trois autres années hors de l'hôpital et à ses frais.

Le fondateur voulut aussi qu'on y reçût les personnes qui désireraient finir leurs jours dans l'Hôpital et abandonneraient ensuite à la maison ce qu'elles posséderaient.

(En échange d’une messe hebdomadaire, il fit également présent au chapitre d'une tenture de quarante pièces de tapisseries dans laquelle on voyait représentées les principales actions et les miracles de saint André. Elle ornait jadis le Chœur de la cathédrale...

NOTE: Malgré son prestige local, cette tapisserie connut, comme beaucoup d’autres, l’indifférence et la négligence des chanoines qui facilitèrent ainsi sa disparition complète au début du XIXe siècle. Situés à l’intérieur de chaque grande arcade du chœur, seuls les quatre crochets de fer destinés à porter les poutres sur lesquelles étaient accrochées les tentures, témoignent encore du souvenir de cette prestigieuse tenture...)

Ce premier Hôpital Saint-André fut abandonné fin du XVe siècle. Le bâtiment subsista encore et servit quelquefois de demeure aux "teigneux" (voir ci-dessous) et il fut ensuite habité par diverses personnes qui l'occupèrent à titre de location...

Dès 1538, la construction d'un nouvel hôpital était commencée. Elle le fut même plusieurs années auparavant, puisqu'un acte du 4 février 1521 qualifie le maçon Pierre de la Ville du Boys de maître de l’œuvre de l'hôpital Saint-André. Prolongeant à l'est celui de Vital Carles, il s'éleva en façade de la rue Saint-André jusqu'à la rue de Magudas (actuellement rue Beaubadat). 

A la fin du XVe siècle, la fondation de Vital Carles paraissait très compromise par suite des malversations des hospitaliers et des désordres entraînés par les guerres franco-anglaises. Louis XI ordonna une enquête. En 1527-1528, le parlement confia une enquête à l'un de ses membres, Nicolas Bohier (ou Nicolaus Boherius).

Né à Montpellier en 1469, Nicolas Bohier avait étudié le droit à l'université de Pise. Chevalier et vicomte de Pomiez, il fut avocat et professeur à Bourges, conseiller au grand conseil de 1507 à 1515, président au parlement de Bordeaux de 1515 au 17 juin 1539, date de sa mort. Il est l'auteur de Decisiones aureae in Burdigalensi, senatu discussae ac promulgatae, imprimées à Lyon en 1559.

L'état de vétusté de l'hôpital et l'insuffisance des locaux l'avaient ému ; aussi par son testament, en date du 20 mai 1538, institua-t-il son héritier universel « l'Hospital neuf de Sainct-André de Bourdeaux, pour alimenter et norrir à jamais les pauvres de Dieu demeurans audict hospital ».

De son vivant, il avait donné l'emplacement nécessaire pour l'agrandir jusqu'à la rue Beaubadat et en avait fait même commencer les constructions en arrière des maisons données par Vital de Carles. La valeur de ces biens était considérable pour l'époque puisqu'elle était de 27 450 livres tournois, représentant 325 010 francs. Voici la teneur du testament:

« En tous mes autres biens meubles et immeubles, je fais et institue mon héritier l'hôpital neuf Saint-André de Bourdeaux, pour alimenter et nourrir à jamais les pauvres de Dieu, lesquels biens seront régis et administrés par le syndic de l'hôpital ancien dudit hôpital Saint-André, lequel rendra compte chacun an de l'administration devant Messieurs les chantres dudit Saint-André, l'official et les commissaires dudit hospice. Veut et ordonne que chaque jour à huit heures et à jamais soit dite une messe en la chapelle dudit hôpital neuf: à savoir. le lundi pour les trépassez ; le mardi au nom de Jésus; le mercredi de la Trinité; le vendredi de Passione, le samedi de Notre-Dame et les autres jours de feria occurrente. De plus seras tenu le prêtre qui dira la messe faire la visitance sur ma sépulture après la messe et sonnera la cloche avant de commencer. »

(Nicolas Bohier déclara également dans son testament, qu'il voulait être " ensevely en la chapelle de l'hôpital neuf Saint-André de Bourdeaux"...)

Il léguait, en outre, au couvent de l'Annonciade: 200 écus; au couvent des filles repenties: 100 livres tournois; aux religieuses de Sainte-Claire: 10 livres tournois; aux cinq ordres mendiants: 10 livres tournois. Enfin comme dernière volonté il veut qu'il y ait pour les malades « deux aumôniers, deux médecins, deux chirurgiens-majors, quatre chirurgiens-internes, vingt-quatre sœurs de charité et vingt infirmiers des deux sexes. »

L'église fut bâtie à l'angle de la rue Magudas sur l'emplacement d'une maison médiévale, l'Oustau de Tartas. Le nouvel hôpital accueillit non seulement les malades, mais aussi les pauvres, jusqu'à l'ouverture de l'hôpital de la Manufacture (1619), et les enfants trouvés, jusqu'à la création de l'hôpital Saint-Louis (1714). L hôpital de Vital Carles ne contenait que 26 lits celui de Bohier en avait plus de 240...

Malgré tous ces dons et ces agrandissements l'hôpital Saint-André devenait absolument insuffisant. En 1614, on édifia, au nord de l'hôpital, deux corps de logis à deux étages ; longés par une galerie montée sur six arceaux de pierre, ils étaient orientés obliquement par rapport aux bâtiments existants. On annexe à l'hôpital les bâtiments du séminaire Saint-Raphaël et la construction de plusieurs maisons situées entre la rue Saint-Paul et la rue des Remparts. Plusieurs ponts mettaient ces deux corps de logis en communication.

L'hôpital primitif de Vital Carles fut démoli en 1672. Sur son emplacement et sur le cimetière attenant, on édifia des bâtiments neufs, en façade sur la rue Saint-Paul, qui furent reliés par deux arceaux enjambant cette rue à ceux construits à l'aide du legs Bohier. Le cimetière fut transféré dans le voisinage, sur l'emplacement de l'actuelle place Gambetta.

La nécessité de construire un nouvel hôpital s'imposa dès la fin de l'ancien régime...

Le vieil hôpital "Neuf de Saint-André" n'était plus qu'une ruine branlante lorsque, dans la nuit du 26 au 27 novembre 1824, un coup de vent renversa le mur d'une de ses dépendances. En 1829, il servit alors de caserne pendant une courte période (un corps de caserne, destiné au logement de la garde municipale, avait ainsi été érigé sur l'emplacement de la partie ouest de cet ancien hôpital, en recul de l'ancienne façade et comprise du prolongement de l'alignement de la rue de l'hôpital à la rue Saint-Paul. L'établissement d'un passage souterrain, conduisant de la mairie aux prisons de la nouvelle caserne, paru nécessaire : un vaste corridor de communication souterraine avait donc été pratiqué entre les deux édifices...).

L'Hôpital Neuf de Saint André fut en partie démoli en 1836, et un arrêté du Maire du 9 août 1838 décida sa totale démolition. Remplacé en 1848 par une Caisse d’Épargne, on y trouve aujourd'hui à sa place le Centre National Jean Moulin...


Au début du XVIIle siècle, l'ensemble des bâtiments de l'hôpital formait un quadrilatère irrégulier, long de 150 mètres, large de 50, en façade sur la rue des Trois-Conils. On y accédait par une entrée voûtée, munie à l'extérieur de deux grilles de fer et à l'intérieur d'un portail en chêne sculpté. Sous la voûte étaient gravées trois inscriptions rappelant les legs de François de Foix de Candale, de Jean Castéra, bourgeois et marchand de Bordeaux, et de Jean de Pontac, greffier au parlement.

L'entrée donnait sur une grande cour encadrée de bâtiments à combles mansardés et couverts d'ardoises. Cette cour formait un parallélogramme où figuraient à la droite l'église, à la gauche des galeries dont les arcades étaient en cassinoïdes, et sur les autres côtés des simulations d'ouverture plein cintre et divers bâtiments.

En face de la principale porte et au delà de la cour, se trouvait un passage conduisant aux dépendances de cet édifice, dont la profondeur était limitée par la rencontre du ruisseau de la Devèze, dont le parcours se faisait de l'ouest à l'est.

Au milieu s'élevait un pavillon carré abritant une fontaine surmontée d'une croix de pierre où étaient sculptées les armoiries de l'Hôpital.

Dans cette partie des bâtiments, on trouvait des cuves en pierre, des lavoirs, les restes d'un fourneau, un réservoir et autres appendices révélant l'existence de la buanderie.

A l'ouest du bâtiment, il y a une annexe séparée par la rue Saint-Paul, et où l'on communiquait seulement par les passages établis sur la voûte de deux arceaux qui reliaient l'étage supérieur de ce corps de logis avec celui du principal bâtiment.

On avait employé dans cette construction des formes plein cintre pour les portes, et rectangulaires pour les croisées. L'élévation antérieure présentait quelques ouvertures ogives, et l'on y distinguait aussi les croisées de l'église encadrées dans des moulures d'exécution différente et divisées par des pieds-droits qui, posés sur le soubassement, supportaient au-dessus une corniche massive. 


L'église était de style gothique, à chevet carré, et surmontée d'un petit clocher. La nef unique était meublée de treize pièces de tapisserie de verdure à petits personnages. A la voûte était suspendue une lampe de cuivre argenté qui brûlait au-dessus du tombeau du président Bohier.

Un beau retable en bois doré enfermait cinq tableaux, dont une Descente de croix, et deux statues de saint André et de sainte Marthe. Des reliques de cette sainte étaient conservées dans la sacristie. A l'angle de l'église se trouvait une niche abritant une statue de Saint André.

Pierre Goyer de la Rochette, ingénieur du Roi, arrivé à Bordeaux vraisemblablement en 1701, possédait déjà une solide expérience de fontainier, acquise en Italie et dans le Sud-Est de la France (en Provence à Toulon ou bien encore à Marseille).

Son premier chantier bordelais concerne les 2 fontaines de l'Hôpital de la Manufacture (/Hôpital des Enfants Trouvés). Voir la page de ce site dédiée à ces fontaines: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaines-des-enfants-trouves

Une première fontaine semble subvenir aux besoins de l'établissement jusqu'en février 1701. A cette date, les registres des délibérations du bureau de la Manufacture, mentionnent l'insuffisance de l'approvisionnement en eau par l'ancien ouvrage et la nécessité de faire intervenir un fontainier pour le réparer. Malgré l'urgence, l'affaire s'éternise jusqu'aux 9 et 10 juillet 1701, où intervient finalement un accord entre le Bureau et la Rochette. Le contrat définitif est signé le lendemain dans l'étude du notaire Dufau. L'ingénieur s'engage à refaire l'ensemble du circuit hydraulique et à construire deux corps de fontaines. Dans le contrat notarié, le nombre des corps de fontaine est porté à deux et la forme pyramidale abandonnée. L'idée des quatre faces est conservée, mais les quatre petits bassins se transforment en un bassin unique, dans une ordonnance proche de la réalisation finale. Finalement, le chantier s'achève le 19 novembre 1702 et l'ingénieur reçoit l'entier paiement de son travail.

=> Le plan de ces 2 fontaines est similaire à celui utilisé pour la fontaine de l'hôpital Saint-André. Il présente une base hexagonale, alternant un pan droit, précédé d'un degré de quelques marches et un pan incurvé (voir ci-contre)...


En 1711 les Jurats bordelais insatisfaits de l'approvisionnement en eau de la ville, insistent auprès du roi sur la nécessité de faire construire de nouvelles fontaines. Un mois après cette supplique, le Roi autorise la construction de plusieurs fontaines. L'acte définitif est passé le 1er juillet 1711, La Rochette s'engage à réaliser toute une série d'ouvrages; rétablir les fontaines rue Bouquière, amener l'eau à la place Saint Projet et à la Croix du Chapeau Rouge et édifier les fontaines à ces endroits. La totalité de ces fontaines a malheureusement disparu, cependant la description donnée par Louis Desgraves dans son ouvrage "Évocation du vieux Bordeaux" permet de se faire une idée de celle qui avait été édifiée place Saint-Projet et achevée vers 1715: elle comportait un grand bassin de grès auquel plusieurs marches permettaient d'accéder. Au milieu s'élevait une colonne surmontée d'une figure allégorique représentant le Temps.

=> Sa structure devait être relativement proche, de celle de l'hôpital de la Manufacture pour le bassin, et de celle de l'hôpital Saint-André pour l'élévation.

La "clientèle" de l'hôpital Saint-André fut réduite, par les ouvertures de l'hôpital de la Manufacture au XVI eme, et de l'hôpital Saint-Louis en 1715, aux seuls malades et blessés. Alors que la Manufacture s'achevait, l'hôpital Saint-André rasait en 1672 les premiers bâtiments de Vital Carles.

 De la même façon dix ans après la construction des fontaines de la Manufacture, l'hôpital Neuf Saint-André fait appel à Goyer de la Rochette pour la construction d'une fontaine qui devra se dresser au centre de sa cour. 

Le marché passé le 14 décembre 1711, entre l'ingénieur et le syndic de l'hôpital Saint-André, semble beaucoup plus ambitieux. Rien que la nature des travaux demeure identique, la qualité de l'ouvrage projeté et son prix en sont bien différents. Le devis très précis s'accompagne du croquis sommaire du plan de l'élévation dressé par le fontainier.

Ce plan du bassin reprend la forme hexagonale, expérimentée à l'hôpital de la Manufacture.

Le devis précise les dimensions et les matériaux de gros œuvre : le bassin édifié en pierre de taille de Barsac mesure huit pieds de diamètre pour une profondeur de quinze pouces, la part centrale d'un diamètre de deux pieds s'élève sur une hauteur de dix pieds, ses premières assises sont en pierre de Barsac et le reste en pierre de Bourg. Chaque face du corps de fontaine s'orne d'une table, cintrée à son sommet et à sa base, une sur deux permettant l'écoulement de l'eau par un tuyau de fonte jaillissant d'un mufle de lion. Un entablement complète cette élévation, sur lequel vient trôner une figure allégorique de cinq pieds de haut

Cette figure, sommairement esquissée, est difficilement identifiable. Cependant en comparant ce dessin avec les représentations allégoriques du traité d'iconologie de César Ripa, on observe une ressemblance frappante avec l'allégorie de la Célérité.

Cette figure féminine drapée d'un long manteau , brandissant dans sa main droite des éclairs et des palmes, un "curieux" dauphin se tenant à ses pieds, montre de nombreuses similitudes avec le croquis de la Rochette. Ce dernier ayant travaillé en Italie , a très bien pu avoir connaissance d'un tel recueil, dont l'usage était répandu dans les milieux artistiques.

Par contre, l'usage de cette allégorie dans un hôpital semble démuni de tout sens, si l'on accepte la présence de l'animal marin. L'artiste dut librement adapter le traité, sans aucun souci du texte qui accompagne les représentations, se limitant à la simple association animal marin-fontaine.

Le délai de construction de un an, mentionné à la signature du contrat de 1711, fut largement dépassé: en 1715 Bertrand Mondon, représentant du syndic de l'hôpital réitère une sommation à la Rochette exigeant qu'il achève son ouvrage car l'eau ne coule alors toujours pas à la fontaine, et ce malgré les deux mille cinq cent livres versées par l'hôpital à l'ingénieur, constituant la moitié de la somme promise. L'entrepreneur peu scrupuleux, surchargé de travail, ne semble pas avoir achevé son ouvrage.

Les représentations gravées de la cour de l'hôpital tendent à montrer que la Fontaine réalisée est bien loin du projet initial, notamment la statue qui fut remplacée par une croix de pierre sculptée des armoiries de l'hôpital et du monogramme IHS dans une couronne d'épines. (Note: "IHS" est une abréviation et une translittération imparfaite du nom de « Jésus » en grec ancien).

Comme on peut le voir sur la représentation ci-dessous, la fontaine construite dans la cour était constituée d'un petit édifice. En façade on trouve une niche en "cul de four" munie probablement d'une pompe à bras (un relevé des eaux de Bordeaux ci-après, la classe en "puits à pompe"). L'eau acheminée provenait des deux sources réunies d'Arlac et de Mérignac...

Ci-après des représentations des troupes de la caserne ayant succédé à l'Hôpital, et ensuite les ruines du bâtiment...

 En 1787, le médecin bordelais Jean-Félix Capelle, dans un mémoire couronné par l'Académie des sciences, belles-lettres et arts, posa nettement le problème de l'insuffisance et l'inadaptation de l’établissement, qui fut repris sous la Restauration.

Le troisième hôpital Saint-André a été établi en 1825, marquant le début d'une nouvelle ère pour l'institution. Face à la vétusté des bâtiments existants et à l'augmentation du nombre de patients, un concours a été lancé pour la construction d'un nouvel hôpital. Les fonds pour la construction du nouvel hôpital ont été fournis par la dotation Richelieu et par le produit des ventes des rentes et des emprunts.

L'architecte Jean Burguet a été choisi pour concevoir le nouvel hôpital. Son design a été salué pour son innovation et son attention aux détails. Le nouvel hôpital a été conçu pour être plus grand, plus moderne et mieux équipé pour répondre aux besoins croissants de la communauté.

La générosité d'Armand-Emmanuel Duplessis, duc de Richelieu, fut notamment à l'origine de la construction de l'actuel hôpital Saint-André, qui fut inauguré le 4 novembre 1829 devant une foule enthousiaste. La cérémonie d'inauguration a marqué un moment important dans l'histoire de l'hôpital et a été célébrée avec beaucoup de joie et d'excitation.

Aujourd'hui, le troisième hôpital Saint-André continue d'être utilisé et sert toujours la communauté bordelaise. Il est un témoignage de l'évolution des soins de santé au fil des siècles et reste un symbole important de l'engagement continu envers les soins aux pauvres et aux malades.


ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES

Les noms des premiers bienfaiteurs de l'hôpital de Saint-André qui, avec des titres moins considérables que ceux de Vital de Carles, de Nicolas Bohier, ont cependant, contribué au développement et à la gloire du vieil hospice: En 1391, Pey de Neuilly ; en 1411, Pey Corps, chantre de la cathédrale; en 1440 Pey de Jonzac, abbé de Saint-Romain de Blaye; en 1550, Lanneron, chapelain de Sainte-Marthe; en 1550, Charles Arnaudeau; en 1572 Dalesme et Guy de Lanzac; en 1586, Mirambel ; en 1592 François de Foy-Candale, évêque d'Aire;  en 1598 Jean Castera; en 1607, Duplessy.

Une mention spéciale doit être faite de Mgr François de Foy-Candale, évêque d'Aire, décédé le 5 février 1594. Sur une gravure conservée aux archives anciennes de la ville et qui représente un cartouche faisant autrefois partie d'une pierre tombale trouvée sur un des murs du vieil hôpital, on voit les armoiries de l'évêque avec ses attributs épiscopaux. Par son testament, écrit quelques mois avant son décès, il avait laissé une assez forte somme d'argent pour donner à chaque malade de l'hôpital un supplément de nourriture et de bouillon. Dans les comptes du trésorier, ce supplément est désigné sous le nom de "bouillon de Caudale", que quelques-uns des hôpitaux par la suite prescriront encore parfois sans peut-être savoir exactement quelle en était l'origine...

André est un juif de Galilée (né à Bethsaïde), sur les bords du lac de Tibériade. Avec son frère Simon, il était pêcheur. Recherchant Dieu, il avait d’abord été le disciple du prédicateur Jean le Baptiste, qui l’avait certainement baptisé. Lorsque saint Jean Baptiste désigna Jésus-Christ en disant : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde » (Jean 1: 29-40), il le suivit et ne le quitta plus. Il fut ainsi le premier disciple appelé par Jésus-Christ. André servit souvent d’intermédiaire. Il présenta notamment son frère Simon à Jésus ; puis, lors de l’épisode de la multiplication, il amena le jeune garçon portant les cinq pains et les deux poissons ; lorsque des Grecs voulurent rencontrer Jésus, c’est encore à lui qu’ils s’adressèrent.

La Légende dorée rapporte de ses miracles, comme la résurrection d'une troupe de marins, et narre que son supplice fut ordonné par le proconsul Égée, dont saint André avait converti et baptisé l’épouse et qui lui avait offert l’alternative suivante : sacrifier aux dieux romains ou mourir sur la croix. Ayant choisi le martyre, l’apôtre survécut pendant deux jours, durant lesquels il prêcha à une grande foule, qui s’indigna devant le proconsul, redoutant alors le châtiment divin. Celui-ci ordonna donc de le faire descendre de la croix, mais on ne put le délier et louant toujours la sainte croix dans de magnifiques éloges, le glorieux saint rendit son âme dans une vive et grande lumière.

La croix de Saint André est une croix dont la forme ou disposition aurait été utilisée, selon la tradition chrétienne, pour supplicier Saint André. Selon la tradition, sous l'empereur Néron, la croix sur laquelle saint André a été supplicié était en forme de « X », la « crux decussata », ce qui a donné le nom de « croix de saint André ». En fait, cette tradition ne s'appuie sur aucun texte. Ce crucifiement sur une croix transverse a pu être imaginé en pendant à celle de Pierre, son frère, crucifié la tête en bas sur une croix droite. Cette croix est parfois appelée aussi croix décussée, et sautoir en héraldique (saltire en anglais).

Bordeaux place sa cathédrale sous le vocable de saint André. C’est un cas unique en France et peu fréquent en Europe occidentale, sauf en Écosse où le vocable est pris à Glasgow et figure dans le titre d’Édimbourg (Saint-Andrews et Édimbourg). En France, saint André fut le premier patron du diocèse de Tréguier au haut Moyen Âge et la cathédrale d’Avranches porta son nom jusqu’à la démolition complète de l’édifice entre 1791 et 1812. L’Italie confie une cathédrale et trois anciennes cathédrales au saint, l’Espagne aucune.

Le choix de saint André à Bordeaux se fait à la suite d’un long processus. Le culte du saint aurait été connu dès le IVe siècle dans un contexte que l’on a bien vu favorable en France. Mais on parle à Bordeaux d’une autre cathédrale et d’autres saints locaux et c’est peu à peu qu’André s’impose, avec la sanction papale de 1096. Le culte de l’apôtre est marqué par de grands moments comme la fête de Saint-André, le patron du diocèse, le 30 novembre. D’autres dates sont retenues au Moyen Âge.

Selon la tradition, le culte de saint André serait relié à saint Martial, apôtre de la Gaule, si populaire dans le Bordelais. Celui-ci aurait introduit le culte de l’apôtre à Bordeaux, reliant ainsi le siège aquitain à Rome puisqu’il aurait été un des sept évêques envoyés évangéliser la Gaule. Au Moyen Âge, le culte du saint, relayé par le chapitre de la cathédrale, s’installe solidement. L’église de l’évêque conserve des reliques du saint, nommé dans la liste des saints avant saint Pierre.

En 814, Louis le Pieux accorde un diplôme d'immunité à la cathédrale et place ses deux édifices adjacents (Église St Marie et Chapelle St Hélène) sous la protection judiciaire du roi. 

La cathédrale Saint-André est l’une des premières constructions gothiques en Aquitaine.

Un premier édifice est avéré au IVe ou Ve siècle. Puis une église Saint-André est détruite lors des invasions médiévales : Wisigoths lors des invasions barbares à la fin du Ve siècle, par les Sarrasins en 725, lors des invasions normandes en 848 et 864:

Reconstruite au cours du XIe siècle, la cathédrale est consacrée en 1096 par le pape Urbain II, en tournée pour prêcher la Première Croisade.

C’est dans cette église qu’Aliénor d’Aquitaine épouse Louis VII, fils du roi de France. En 2003, des fouilles archéologiques ont dégagé les vestiges d’une tour porche contemporaine de ce mariage royal. Le XIIIème siècle est une période d’intenses travaux qui sont freinés par la guerre de Cent Ans. Plusieurs mariages royaux sont célébrés dans la cathédrale. En octobre 1614, Elisabeth, fille d’Henri IV et sœur de Louis XIII épouse par procuration l’Infant d’Espagne, le futur roi Philippe IV. Puis, le 8 décembre a lieu le mariage de Louis XIII avec Anne d’Autriche.

Au siècle suivant, la cathédrale est endommagée à plusieurs reprises par des tempêtes. En 1787 l’imprudence d’un couvreur déclenche un incendie qui consume la charpente du chœur. Pendant la Révolution, elle devient maison nationale, puis magasin à fourrages. Seul le portail Royal, protégé par les maisons adossées sur le mur nord, échappe à la destruction. Au XIXème siècle, plusieurs architectes restaurent l’édifice. Dans les années 1860, l’architecte Abadie démolit l’ancien cloître pour reconstruire de nouvelles sacristies. 

Pour l’anecdote: Sur la représentation ci-dessous de 1894 de la cathédrale par Léo Drouyn, on retrouve sur une façade la croix de Saint André et son crucifié:

> C'est cette même croix que l'on retrouve sur la statue représentant Saint André dans la niche à l'angle de la Chapelle de l'Hôpital Neuf de Saint André.

Vue de l'angle sud-est, rue Baubadat. Dessin de Monsau, 1844.

La porte d'entrée de la chapelle était surmontée d’une statuette représentant Sainte Marthe domptant la Tarasque.

(NOTE: La Tarasque est un animal du folklore provençal censée hanter les marécages. Il s'agissait d'un dragon amphibie aux yeux rougis et à l'haleine putride. Elle aurait donné son nom à Tarascon, elle vivait sur le rocher où a été construit le château. Sainte Marthe, originaire de Béthanie et venue évangéliser la Basse-Provence, décida de braver la bête. Avec toute la compassion que lui procurait sa foi chrétienne, elle obtint la soumission de la créature qui se laissa mener en laisse...)

Au total, il y aurait apparemment existé 3 statuettes de Sainte Marthe dans l'Hôpital Saint André. Celle du porche de la chapelle, dessinée  (ici à droite) de son vivant par l'excellent Léo Drouyn est actuellement exposée dans la chapelle Sainte Marguerite de la cathédrale Saint André.

Charles Claude Marionneau précisait : "En 1844, après la démolition de l'ancien hôpital et de ses dépendances, la statuette de Sainte Marthe fut déposée à la cathédrale, et plus tard exposée où nous la voyons aujourd’hui." Confirmé également en 1864 par l'abbé Lavielle, via l'abbé Corbin dans son ouvrage sur la cathédrale (analogie faite entre sainte Marthe domptant la Tarasque et sainte Marguerite terrassant le dragon légendaire).

Christian Taillard complète l'information : "Cette œuvre badigeonnée dans le goût néogothique cher à Monseigneur Donnet avait été réalisée vers 1530 quand le vieil hôpital avait été rénové et sa chapelle placée sous le vocable de sainte Marthe."

Porte de la chapelle. Eau-forte de Léo Drouyn, 1844

=> Notons ci-dessous que les journalistes du journal SUD-OUEST n'ont pas beaucoup poussé leurs investigations, et que le cardinal-archevêque lui non plus n'a pas une connaissance approfondie des trésors de la cathédrale. Ce n'était pas Sainte Marguerite, mais Sainte MARTHE ! 😅 "Perdu" ! 😜...

Quand Mgr Donnet fit bâtir l'église du Pont-de-la-Maye (quartier du village de Villenave d'Ornon), il eut l'idée de sauver d'une ruine imminente la porte et la statue. C'est ainsi que l'église Saint Delphin construite en 1852 (sur un terrain donné à l'Église par Mgr Donnet) intégra l’ancien porche de l’hôpital Saint André, mais sans la statue de Sainte Marthe...

Les édiles des années 60 la jugeant vétuste, il fut décidé qu'il coûterait moins cher d'en construire une nouvelle plutôt que de la réparer. Ce porche est aujourd'hui déposé dans les réserves du Musée d'Aquitaine

Je ne résiste pas à la tentation de vous mettre quelques photos de l'église "moderne" qui remplaça celle de 1852... Comme dirait "The Mask": "Spleeeendide!" 🤪

Jusqu'à sa disparition en 1806, le tombeau de Vital Carles était dans la cathédrale Saint-André contre l'ancien mur de clôture du chœur vis à vis de la chapelle du Mont Carmel. Il s'élevait à un mètre du sol environ et était construit en pierre sans autre sculpture que la représentation du défunt étendue sur le sarcophage. A côté et contre la muraille était placée une petite statue au dessus de laquelle on lisait voir l'inscription: 

"Ista Sepultura est Domini Vitalis Caroli Cantoris Ecclesiæ Burdigalensis ipsiusque et S Severini Ecclesiarum Canonici Fundatoris Hospitalis Sancti Andreæ Burdigalensis et in pede ejusdem sepulturæ fuit sepultus Dominus Gallardus Caroli ejus nepos dictæ Ecclesiæ Thesaurarius ejusdem Burdigalensis et Sancti Severini Ecclesiarum Canonicus die Sancti Lazari an 1385 et dictus Dominus Vitalis fuit sepultus 15 die mensis Martii anno Domini 1398 quorum animæ requiescant in pace"

De 1808 à 1811 l'église de Saint André a subi d'importantes réparations. Ceux qui les ont dirigées n"ont pas eu l'attention de veiller à la conservation des statues, bas reliefs, tombeaux, et inscriptions qui se trouvaient en divers endroits de cet édifice et qui offraient des morceaux d'un véritable intérêt pour l'art antique et des dates précieuses pour l'histoire. En faisant ces réparations on a ainsi démoli au total dix huit tombeaux qui se voyaient autour du chœur ou dans les chapelles qui bordaient ses ailes Ces tombeaux étaient remarquables tant par leurs ornements que par les inscriptions qu ils portaient.

Sources:- https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/doc/IllustrationsMed/d3e18f44-1f6e-4daf-8cfd-329614fc0cdf/hopital-ancien-hopital-saint-andre- https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/doc/IllustrationsMed/b641bbb2-0155-4c1c-a853-86a9b5e92a4a/hopital-dit-ancien-hopital-saint-andre- https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/doc/IllustrationsMed/55221690-86d2-4484-ad73-a8907d6ff995/hopital-dit-ancien-hopital-saint-andre- https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/doc/IllustrationsMed/a42b75f4-b8b2-4d68-bc88-54950eacae8b/hopital-dit-ancien-hopital-saint-andre- https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/doc/IllustrationsMed/c4d48a97-69af-40ea-b1ad-391e7163edab/hopital-dit-ancien-hopital-saint-andre- https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/doc/IllustrationsMed/142bf52a-8683-41e5-814d-78378310db1c/hopital-dit-ancien-hopital-saint-andre- https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/doc/IllustrationsMed/891028a6-165a-47ac-92e5-cdf58acf82d8/hopital-dit-saint-andre- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9826&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9823&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9825&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9822&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9819&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9818&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9820&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9824&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9836&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record&hidesidebar=true- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9835&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9835&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxJD_9830&pageIndex=1&mode=simple&highlight=H%C3%B4pital%20Saint-Andr%C3%A9&selectedTab=record- 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http://docplayer.fr/185473141-Tapisseries-tapis-et-ornements-liturgiques-des-eglises-bordelaises-pendant-le-grand-siecle.html- https://books.google.fr/books?id=PJiE-OJE0noC&newbks=1&newbks_redir=0&dq=%22tombeau%22%20%22vital%20carles%22&hl=fr&pg=PA226#v=onepage&q=%22tombeau%22%20%22vital%20carles%22&f=false- https://selene.bordeaux.fr/notice?id=h%3A%3ABordeauxS_D64019_JPEG&posInSet=168&queryId=b35821ed-1496-4434-ad50-b5a51b29f7b1- Les statues de sainte Marthe de l’ancien hôpital Saint-André par Michel Colle et Jean-Paul Emeriau à paraître dans Aquitaine Historique- Revue Archéologique de Bordeaux Tome LXXXIX, année 1998- Archives de La Petite Gironde- Archives du Sud-Ouest- "Atlas historique des villes de France. Bordeaux", coordination de l'ouvrage : Sandrine Lavaud / coordination carto : Ezéchiel Jean-Courret. Ed Ausonius Aquitania, 2009

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