CRÉATION DES ALLÉES DE TOURNY

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> NATURE/CONSTRUCTION:   Allées centrales piétonnes et unidirectionnelles sur chacun ses côtés pour la circulation automobile. Larges de 65 mètres et longues de 265 mètres, elles sont bordées du côté pair d'immeubles à façades Louis XV, voulus « d'un goût gracieux et uniforme » par Tourny.

> ÉTAT:  Toujours existantes et accessibles.

Coordonnées GPS: 44.84408, -0.57599.

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ÉVOLUTION DES ALLÉES DE TOURNY


On peut voir ci-dessous en superposé, les différentes constructions et édifices s'étant succédés au fil des siècles sur l'emplacement des actuelles Allées de Tourny...

=> Ces étapes sont décrites époque par époque jusqu'en bas de page...

En 56 av. J.-C. Bordeaux se nomme Burdigala, ville ouverte, belle, prospère, loyale et pacifique. Le peuplement de Bordeaux commence avec les Aquitains venant du Sud et les Bituriges venant du Nord. Les peuplades gauloises se soumettent à Rome et profitent de la Pax Romana pour développer le commerce. Burdigala avec l'expansion de son port s'affirme comme une métropole marchande où s'implante la vigne aux côtés des villas somptueuses. Des monuments comme les Piliers de Tutelle, le palais Gallien, le Forum, les temples, les thermes et les villas ornent la cité.

En décembre 271, le sénateur bordelais Caius Tetricus devient empereur des Gaules. Les Barbares incendient et rasent Burdigala. En 276 et 277, les hordes germaines déferlent sur Burdigala et envahissent la cité sans murs ni tours de défense. Elles pillent et tuent sans pitié. 

Pour préserver la cité, entre 278 et 296, les empereurs romains décident de construire un imposant rempart. (Les diverses fouilles permettent de retracer avec précision la muraille antique du castrum qui entourait Bordeaux vers les années 300).

Après la construction du rempart, le nouveau Burdigala n'a plus rien à voir avec l'ancienne ville ouverte. Une muraille de 2.380 mètres de périmètre, de 9 mètres de hauteur et de 4 à 5 mètres d'épaisseur, hérissée de 46 tours, cerne les 32 hectares de superficie du castrum. L'enceinte se double de fossés. Pour pénétrer dans la cité, il existe trois portes terrestres : porte Médoque (porte du Médoc), porte Jovia (l'actuelle porte Dijeaux), porte Cadène (l'actuelle porte d'Aquitaine) et une porte maritime : porte Navigère.

Il y avait donc jadis l'ancienne Lébade, qui depuis l'antiquité, desservait le Médoc depuis le cardo (axe nord-sud) de la Ville romaine de Burdigala. (Lébade/levade : mot d'origine gasconne signifiant « levée (de terre) », utilisé en Gironde pour désigner des voies anciennes connues depuis l'époque médiévale. Ces voies ne sont pas des chaussées empierrées comme les voies romaines, mais de simples élévations de terre, larges d'une dizaine de mètres et bordées de fossés, qui permettaient aux voyageurs de traverser à pied sec les zones humides des Paluds)

Celle-ci partait donc de la porte Médoque (actuelle extrémité de la rue Sainte Catherine), passait devant le temple des Piliers de Tutelle (l'actuel Grand Théâtre) et quittait la Ville le long des paluds en passant ensuite devant l'amphithéâtre du Palais Gallien...

En 1302, le tracé de la grande enceinte marquait une véritable révolution dans l'histoire de Bordeaux : la ville désormais faisait face à la rivière derrière ses remparts, épousait sa courbe, s'allongeait sur la rive pour élargir le port. Des besoins nouveaux entraînèrent l'ouverture de nouvelles portes. Les traditions anciennes n'en furent pas moins respectées : les bourgeois du XIVe siècle perçaient leur muraille au point où la coupait le prolongement des voies romaines. La 3ème enceinte commencée en 1302, achevée en 1327, englobait tous les couvents fondés au sud et au nord de Bordeaux dès le début du XIIIe siècle : carmes, cordeliers, franciscains, augustins et augustines, dominicains et jacobins, elle s'agrégeait aussi les faubourgs populaires créés peu à peu autour de Saint-Michel et de Sainte-Croix au sud, à Tropeyte au nord, le long de la ville et de la Garonne.

(Rua deu Burga, deu Bergua, deu Berguar; rua Burga; rue du Bourguat; rue Bourgue; rua ante Predicatores; rua deu Burga dauant los Predicadors; rua deus Predicadors; rue des Jacobins, des Jacopins,- grande rue du Chapelet; rua extra portam Medulcam; rua de Porta-Medoqua, grande rue Saint-Germain; rue de La Corderie...)

Cette rue, dit Baurein « était située dans le territoire des maisons démolies et dans celui de la paroisse de Saint-Maixant; elle aboutissait de la porte Médoc à celle de Saint-Germain de là vient que dans quelques anciens titres elle est appelée grand rue Saint-Germain. Elle bordait l'église de l'ancien couvent des Pères Jacobins, qui se trouvait dans son alignement du côté du couchant; aussi fut-elle appelée rue du Chapelet, rue des Jacobins, rue du Burga dauant los Predicadors, et quelquefois rua deus Predicadors. Elle a aussi porté quelquefois le nom de rue de Porte-Médoc, ce qui ne doit s'entendre que de son extrémité vers cette porte. Dans certains titres, elle est désignée en ces termes : rue qui conduit de la porte Médoque vers celle de Saint-Germain l'extrémité de cette rue vers l'ancienne porte Saint-Germain est appelée, dans plusieurs anciens titres, rua Burga, autrement de La Corderie. Celle-ci y est même quelquefois nommée rue Burga, ce qui a été occasionné par la proximité de l'une et de l'autre. Dans un titre du 1er mars 1443, elle est appelée carreyra deu Bergar à La Cordaria. » Cette rue aura pris son nom de quelque particulier appelé "de Bruga"; au moins est-il certain que Guilhem de Brugar avait une maison située dans cette rue en 1332. Plus loin, en 1537 et 1540, on la trouve nommée rue Bourgue. On l'appelait aussi, dans le XVIIème siècle, grande rue du Chapelet, autrement du Bourguat...

"L'ancienne porte Saint-Germain s'ouvrait au milieu de quatre tours crénelées, couronnées d'une plate-forme avec des guérites.

Après la bataille de Castillon en 1453, la ville de Bordeaux passe, après trois siècles de domination anglaise, sous l'autorité des rois de France. Peu de temps après cette victoire, le roi de France, Charles VII, ordonne la construction du « château du Far » (devenu château du Hâ), du fort-Louis (dans le quartier Sainte-Croix), et du « château Trompette », pour protéger le pays contre une nouvelle offensive anglaise et surtout pour contrôler la ville fraîchement conquise. Le château fut construit par Jean II de Bourbon. Pour s'être ralliée de nouveau aux Anglais malgré sa reddition à Dunois en 1451, la ville de Bordeaux dut, ainsi que d'autres villes de Guyenne, supporter le coût des constructions. Ce château sera le symbole de l'autorité royale à Bordeaux (notamment suite aux troubles de la Fronde et une sanglante révolte du peuple). 

Le roi Charles VII décide donc d’agrandir la forteresse du château Trompette (situé alors à l’actuelle place des Quinconces) et d’en dégager les abords : le couvent des Dominicains et son église (érigés au XIIIe siècle dans le faubourg Saint-Germain, actuelles allées de Tourny) sont donc rasés en 1678 pour faire place au glacis du château. La communauté des Dominicains prospère et décide de reconstruire un grand couvent, avec deux cloîtres (le seul restant est l'actuelle Cour Mably). Une église spacieuse y sera adjointe, Saint-Dominique (devenue Notre-Dame en 1802 après le Concordat). L’église a été conçue par les architectes Pierre Duplessy-Michel (architecte du roi et grand urbaniste de Bordeaux, également maître d’œuvre de la forteresse toute proche). L’église fut bâtie à partir de 1684 sur un terrain que les Jacobins venaient d’acquérir. En raison de la proximité d’un autre couvent, celui des Récollets, les Dominicains s’engagent à ouvrir l’édifice à l’est, à l’inverse de l’orientation habituelle des églises.

Le temple des Piliers de Tutelle, déjà en mauvais état, fut rasé définitivement en février 1677 par Vauban sur ordre de Louis XIV qui souhaitait dégager le glacis du Château Trompette afin de faciliter le tir des canons sur la cité rebelle.

Tourny conçut le projet de couvrir ce terrain par une belle promenade qui manquait alors à Bordeaux; car il n'avait pas encore créé celle du Jardin-Public. L'intendant ayant obtenu, non sans beaucoup de résistance de la part des dominicains, l'aliénation des emplacements qui bordaient les murs du jardin de leur couvent, donna le plan des maisons qui devaient y former une façade uniforme parallèlement aux allées qu'il fit en même temps planter. 

Il fut forcé de ne donner que peu d'élévation à ces maisons, parce que le directeur des fortifications s'opposait même à la formation des allées projetées, prétendant qu'elles domineraient les bastions du Château-Trompette. Le ministre de la guerre, auquel cette discussion fut soumise, approuva cependant ces allées et la construction des maisons qui les borderaient, à condition que ces maisons soient bornées dans leur hauteur de manière à ne pas masquer la vue du fort sur la ville et la campagne environnantes. (Les canons étant pointés vers l'intérieur de la ville...)

À la suite d'une délibération de la jurade en date du 24 janvier 1744, Tourny fait abattre la vieille porte Saint-Germain (PORTA SENT-GERMAN), pour la rebâtir dans l'alignement des allées nouvellement construites. Cette porte en forme de grille se situait rue Bourga , vers la rue Condillac. Elle se composait d'une grille de 44 pieds entre des pilastres doriques. En avant de la porte, sur une place ovale, un ensemble décoratif constitué d'un groupe d'enfants soutenant des cartouches aux armes royales et des trophées avec des écussons orne l'ensemble. (Architecte Portier, entrepreneur Dardan). Vers 1793, le Conseil de la Gironde fait démolir la porte Saint-Germain, et fait placer le groupe de statues sur la porte d'entrée du Jardin public alors dénommé Champ de Mars...

Les Allées de Tourny n’ont pas toujours eu leurs deux rives. Le côté oriental ne fut construit que bien après son vis à vis, le côté Grands Hommes...

Imposé par le maréchal-duc de Richelieu, Victor Louis vient d’abord réaliser la nouvelle salle de spectacle. Richard-François Bonfin est alors ingénieur-architecte de la ville de Bordeaux depuis 1756. La collaboration entre les deux architectes sera houleuse. Outre les lotissements, la construction d’hôtels particuliers connait une grande vogue auprès des négociants et des parlementaires. S’il est souvent fait appel aux architectes Laclotte, Lhote ou Bonfin, Victor Louis apparaît largement sollicité. Modernité et tradition restent au choix des commanditaires. 

Dès 1777, Victor Louis avait élaboré une première proposition de place Louis XVI en remplacement du château Trompette. La victoire remportée quelques années plus tard par Louis XVI sur les Anglais lors de la guerre d’indépendance des Etats-Unis (1780) inspire à Louis une composition où l’urbanisme reproduit un discours de gloire et qui se pose en contre-projet à celui de Lhote. Dans ce projet, disposées autour d’un hémicycle, treize avenues dédiées aux nouveaux états américains formaient autant de rayons d’un cercle dont le centre accueillait une « colonne Ludovise », haute de plus de cinquante mètres avec au sommet une statue de Louis XVI: Voir page dédiée ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/statue-louis-xvi

L’entrée de chaque avenue était marquée par un arc de triomphe encastré dans la façade. L’ensemble présentait un abondant décor sculpté de rostres de navires, de trophées, de fleurs de lys entre les consoles d’une luxueuse corniche. Ce projet sera adopté et connaîtra même un début de réalisation jusqu’en mai 1787, date à laquelle furent abandonnés les travaux...

(Note: En 1773, on diminua aussi de moitié la longueur des allées pour bâtir le Grand-Théâtre)

=> Seul vestige de ce rêve grandiose, la demeure bâtie pour le conseiller Gobineau, à l’angle des allées de Tourny et du cours du XXX-Juillet. 

C’est un conseiller au Parlement de Bordeaux, Thibaud-Joseph de Gobineau qui fut invité en 1786 à choisir un terrain pour y construire à sa façon. Il jeta son dévolu sur la parcelle face à la place de la Comédie et au Grand Théâtre tout neuf. Victor Louis dessina les plans de la Maison Gobineau (c’est aujourd’hui l’immeuble triangulaire du CIVB) et supervise les travaux depuis Paris, laissant à son collaborateur Gabriel-Joseph Durand la conduite du chantier. . Fin des travaux le 3 août 1789, la veille de l’abolition des privilèges par la jeune Assemblée Nationale siégeant à Versailles. Le conseiller Gobineau devenu citoyen ou presque demeurait un homme puissant. C’est son immeuble qui imposa l’alignement de la façade orientale des Allées de Tourny. En 1816, plus de vingt-cinq ans après donc, le préfet de la Gironde, comte de Tournon, fit ainsi achever cette façade par trois îlots d’immeubles séparés par trois rues : de Sèze, Château Trompette et Gobineau. L’architecte Jean-Baptiste Dufart intègre ainsi la maison Gobineau dans son projet urbain de distribution des terrains du château Trompette.

La suppression totale des allées de Tourny s'est faite en 1831. On en abattit d'abord les arbres, sous prétexte qu'ils avaient besoin d'être renouvelés; puis on annonça que dans l'année suivante on rétablirait cette promenade, pour le renouvellement de laquelle on sollicitait les avis des gens de l'art. Cette promesse est restée sans exécution...

Large de 65 mètres et longue de 265 mètres, elle est bordée ainsi du côté pair d'immeubles à façades Louis XV, voulus « d'un goût gracieux et uniforme » par Tourny. La plupart d'entre eux furent rehaussés après la destruction du château Trompette à l'emplacement de l'actuelle place des Quinconces, car ils ne gênaient plus les tirs de canon. Les immeubles situés du côté impair ont été construits au XIXe siècle

En 1857, sous la mandature du maire Antoine Gautier, sont installées donc les deux fontaines identiques, les fontaines de Tourny. Voir la page dédiée ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaines-tourny

Ces fontaines seront complétées par statue équestre de Napoléon III au centre des Allées... (Voir page dédiée ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/statue-napoleon-iii)

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(Travaux de surhaussement vers 1920)

Aujourd'hui les allées de Tourny comportent en leur centre quatre rangées de tilleuls qui offrent un espace verdoyant et ombragé au cœur de la ville. A l'extrémité et face au Grand Théâtre on trouve de façon permanente un manège ancien ainsi que le kiosque "Bordeaux Culture".

Chaque année, l'été revenu et alors que se déroulent en alternance la Fête du Vin ou la Fête du fleuve, les tentes abritant les restaurants des Epicuriales reviennent s'installer sur les allées de Tourny à l'ombre des tilleuls.

L'hiver venu, c'est au tour des chalets en bois de venir s'installer sur les allées de Tourny. L'ambiance y est fort différente de celle des Epicuriales mais suscite aussi l'intérêt d'un public qui se déplace toujours nombreux pour découvrir les réalisations des artisans et terminer leurs achats de cadeaux de Noël sous les guirlandes. 


ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES

Les Allées de Tourny vont voir se succéder 2 statues l'une après l'autre...

=> Voir page dédiée ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/statue-napoleon-iii


=> Voir page dédiée ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/statue-leon-gambetta

> Projet avorté d'élévation du "Bazar Charles X" ou promenade couverte d'hiver à établir sur les allées de Tourny (Roux. Dessinateur ) 20 Avril 1825

Issue d'une proposition de l'architecte Pierre CLOCHAR: 

Deuxième distribution générale du terrain du Château-Trompette avec le projet  Place Tourny d'une fontaine des 4 parties du monde où l'on devait voir gravés les noms des plus célèbres voyageurs...

> Cow Girls en "Bordelait"... « La vache, la vache, la vache elle est barjot !!!» « Maman, c’est la vache marron qui fait le Cacolac ? » 😊

La "Cow Parade" est devenu un concept à part entière, un concept qui a fait le tour du monde (il y a eu plus de 58 "escales") . L'événement a été organisé pour la première fois en 1998 par une association de commerçants zurichois mais elle a réellement pris son envol en 1999 lorsque l'homme d'affaires Peter Hanig, soutenu par l'agence des affaires culturelles de la ville de Chicago, organisa une exposition qui attira plus d'un million de visiteurs. C'est un sculpteur suisse, Pascal Knapp, qui créa 3 formes de vaches, reprises systématiquement pour chaque Cow Parade organisée à travers le monde. Le principe est le même à chaque fois : les vaches "brutes" sont achetées 7800 euros l'unité par des entreprises puis décorées par des artistes locaux et exposées en plein air pendant plusieurs mois avant d'être vendues aux enchères. Une partie des profits est reversée à des organisations caritatives locales.

Sur plus de 200 projets reçus, 60 ont été sélectionnés. Ils ont alors été invités à customiser avec humour, dérision et sens artistique ce charmant ruminant, qui fut, in fine, vendu aux enchères fin septembre au profit de la Banque Alimentaire de Bordeaux (180 000€ ont été ainsi reversés). Auparavant, cette expo, vachement sympa, était donc à voir du 7 juin au 14 septembre 2010 aux quatre coins de la ville…

Vache N° 38 - Mademoiselle Marguerite de Tourny - Artiste Marguerite Bartherotte GKERO - Copropriétaires : Le Noailles, la Villa Tourny, le Cinq, le Café Bordelais, Hôtel de Sèze, Parking Tourny - Vendue aux enchères 7 200 € Voisine de "la Ronde des Quartiers" avec qui elle partageait l'extrémité des allées de Tourny.

Vache N° 33 - la ronde des quartiers de Bordeaux - Artiste Pierre Lafage - Propriétaire Association Commerçants et Artisans de Bordeaux - Vendue aux enchères 5 000 €: La vache aux cornes bleues  représentait l'ensemble des quartiers. Cette vache était celle de la Fédération d'associations de Commerçants et d'Artisans de Bordeaux.

> Vue des caves de l'hôtel Johnston, 48 allées de Tourny

> Pendant longtemps on a remonté les allées par la gauche en direction du grand théâtre ... ! Un vestige nostalgique de la période de la Guyenne anglaise? 😊

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À l’origine, l’hôtel Meyer était une création Louis XV due à André Potier. Daniel Christoph Meyer, négociant en vin et consul de Hambourg à Bordeaux, avait ainsi acheté en 1793 la maison Moreau à un seul niveau. Insuffisante à ses besoins, la maison est reconstruite entre 1796 et 1797 par l’architecte Louis Guy Combes qui par souci d'intégration conserva la partie courbe. Il transforma donc la maison Meyer en 1795-1797 et l’enrichit d’un péristyle de six colonnes aux chapiteaux ioniques. C’est cette perspective nouvelle, qui ferme les allées en offrant ses six colonnes en réplique aux douze du Grand Théâtre.

 À l’origine, cet espace ouvert sous la terrasse était destiné à la promenade publique. Mais ce fut source de conflits multiples entre les propriétaires et les bordelais concernant le droit de libre passage sous ce péristyle. Le péristyle finit par être fermé et de multiples commerces prirent possession des lieux.

En 1802 on y installa un Muséum d'instruction publique connu sous le nom de "Musée Rodriguez", du nom du fondateur. L'ancien Hôtel Daniel-Christophe Meyer abrita par la suite le café des Mille-Colonnes, le Café Mazarin, le Café Anglais. On voit d'ailleurs voir ci-dessous en 1907, le décor de de très grand style de la salle de restaurant du Café Anglais. Puis Café "Le MAJESTIC"... Puis YMCA...

Le bâtiment est occupé aujourd'hui par les bureaux d'AIR FRANCE et de SAFRAN Immobilier...

Base Section No. 2.avi
https://youtu.be/QBRX7sjLta0?list=RDCMUCnAsiniI4DF7vAAe7omWWFQ&t=654Vidéo: US National Archives :Base Section Bordeaux, Rest Camp Scenes and Amusements [1919]

« Hölderlin arrive à Bordeaux le 28 janvier 1802 au matin. Le ciel est dégagé, il va faire beau et plutôt doux pour la saison, il demande son chemin vers les allées de  Tourny, où habite le consul d’Allemagne Meyer, chez  qui il va prendre ses fonctions de précepteur. Il vient de traverser le pont sur la Garonne et, tout de suite, il a aimé ce fleuve, sa largeur, sa vivacité blanc et gris sous le soleil, son silence puissant, sa courbe. Le port est rempli de trois-mâts, dont beaucoup de bateaux de guerre. Le  bel  hôtel particulier du consul n’est pas loin des quais. Hölderlin repart brusquement de Bordeaux le 9 mai 1802. Il est donc resté trois mois en Gironde. On interprète en général son départ par l’annonce de l’agonie de Suzette Gontard. L’enchaînement est alors le suivant  : il est fou d’amour, il devient, à  partir de là, fou  tout court.

Voir => https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/statue-tourny

> Allées de Tourny : Autel exécuté pour les RR. PP. Dominicains de Bordeaux.

> Allées de Tourny : Couvent des Jacobins par Louis Combes: Coupe d'une salle publique pour la société des amis de la Constitution projetée dans le cloître joignant l’église St Dominique (coupe) 

SOMMAIRE

Sources:- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/details.xhtml?id=h::BordeauxJD_11331- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/details.xhtml?id=h::BordeauxJD_9004- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/details.xhtml?id=h::BordeauxJD_11330- http://collections-musees.bordeaux.fr/ow4/maq/images/D-95-4-1-2129.JPG- http://collections-musees.bordeaux.fr/ow4/maq/images/D-95-4-2-41294.JPG- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/details.xhtml?id=h::BordeauxJD_9010- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/details.xhtml?id=h::BordeauxJD_9008- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/details.xhtml?id=h::BordeauxJD_9009- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/details.xhtml?id=h::BordeauxJD_9005- https://webmuseo.com/ws/meb/app/collection/record/4325?vc=ePkH4LF7w6yelGA1iIkSSsKCJugSYIWQVwmtEYlMO_p4gg8AW_ItSw$$- https://jeanclaudegolvin.com/wp-content/uploads/2018/01/france-bordeaux-moyen-age-vue-generale-jc-golvin.jpg- Plan_de_Bordeaux_et_de_ses_environs,_par_Hippolyte_Matis- Cartes Postales- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8746&pageIndex=1&mode=simple&selectedTab=record- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8748&pageIndex=1&mode=simple&highlight=Sujects:%20%22Vues%20g%C3%A9n%C3%A9rales%20de%20Bordeaux%22&selectedTab=record- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8592225x/f1.item.zoom- http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxJD_8778&pageIndex=1&mode=simple&highlight=lithographie&selectedTab=record&hidesidebar=true- http://www.artnet.com/artists/adrien-dauzats/le-grand-th%C3%A9%C3%A2tre-de-bordeaux-et-la-place-de-l-aa-oqUeC0uXLRrYcPRE0Lt3BQ2- http://ausoniuseditions.u-bordeaux-montaigne.fr/collections/catalogue?coll=Atlas%20historique%20des%20villes%20de%20France- http://mediolanum-santonum.fr/bituriges-vivisques-burdigala.html- https://www.pagesjaunes.fr/pros/00317991- https://www.bordeaux-metropole.fr/content/download/96775/1199269/version/2/file/Presentation_projet_amenagement_place_Tourny_28-02-2018.pdf - https://www.francebleu.fr/emissions/l-histoire-du-jour-avec-michel-cardoze/gironde/l-histoire-des-allees-de-tourny-bordeaux- http://lebordeauxinvisible.blogspot.com/2019/06/la-maison-gobineau-lun-des-premiers.html- http://www.bordeaux2030.fr/sites/www.bordeaux2030.fr/files/parcours_14_bx2030_bd_.pdf- http://www.artemisia.no/arc/historisk/bordeaux/francais/1700/fr.maison.gobineau.html- https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/statue-louis-xvi- http://inventaire.aquitaine.fr/victor-Louis_architecte_Bordeaux/06-victor-louis-en-guyenne.php?fbclid=IwAR0wZh0iIED81bLX_oEV5oDVW1CLiXb-Gk_jRLYxSRyal5pb5kH4j2_emxE- https://www.bordeaux-gazette.com/local/cache-vignettes/L900xH600/une-10-c6124.jpg?1529056641- https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Urbain_Aubert_de_Tourny- https://ddabordeaux.com/v2/produit/portes-et-tours-de-bordeaux/- 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> Création de la page & publication: 17 Avril 2020. Posté le même jour sous pseudo "Djé Karl" sur le groupe public Facebook Bordeaux Je Me Souviens: LIEN du post